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Bennu, l’astéroïde qui nous veut du mal

Publié par Le Nouveau Paradigme sur 3 Décembre 2018, 11:39am

Catégories : #Espace

Une sonde arrive ce lundi au plus près de ce gros caillou qui pourrait bien nous tomber dessus un jour, afin de découvrir comment le détourner. Le Parisien: La sonde Osiris-Rex va atteindre l’orbite de l’astéroïde Bennu. Tous les six ans, ce rocher de 492 m de diamètre a la fâcheuse habitude de venir rôder autour de notre planète. © Capture d’écran Youtube/Nasa

Alors, ce Bennu, qu’a-t-il dans le ventre ? Ce lundi, la sonde américaine Osiris-Rex touchera au but. Après deux ans de voyage, elle atteindra l’orbite de cet astéroïde encore plus volumineux que la tour Eiffel. Tous les six ans, ce rocher de 492 m de diamètre a la fâcheuse habitude de venir rôder autour de notre planète. En 2175 et 2196, il pourrait même nous heurter. « Le risque d’impact est infime mais, pour autant, il n’est pas nul : mieux anticiper la trajectoire de ce type d’astéroïde, c’est l’un des buts de cette mission », explique l’astrophysicien Patrick Michel, responsable du groupe de planétologie du laboratoire Lagrange de l’observatoire de la Côte d’Azur.

Durant deux ans, la sonde va donc cartographier le géant — détecté en 1999 —, analyser sa composition géologique, thermique et tenter de ramener sur Terre en 2023 le plus grand volume d’échantillons de 60 g à 2 kg jamais prélevés sur un astéroïde. « On ignore encore quasiment tout de ces corps. On ne les suit essentiellement que depuis le sol, et les deux télescopes qui les observent ne balayent que 60 % du ciel à un instant donné, précise le scientifique. Pourtant, un jour, c’est sûr, l’un d’eux croisera notre orbite, alors autant nous y préparer et plancher sur toutes les parades possibles », poursuit le scientifique, qui a encore en tête l’épisode glaçant d’Apophis.

Les calculs annoncent d’abord une collision le 13 avril 2029

Noël 2004. Un terrible tsunami s’abat sur l’île de Sumatra, mais si Patrick Michel frissonne devant son écran, c’est en raison d’un péril encore plus grand : il vient de comprendre que l’astéroïde Apophis, détecté sept mois avant, risque de nous heurter le 13 avril 2029. Le scientifique fait et refait ses calculs, deux de ses collègues sont aussi sur le coup : tous arrivent à la même conclusion.

« On était en panique. Qui alerter ? Mon confrère italien m’a dit : Toi, t’appelles Chirac, moi, les Américains ! » A force de recoupements, l’hypothèse d’une collision finit par être écartée. Le 13 avril 2029, ce gros caillou de 325 m de diamètre nous fera bien un petit coucou, mais à distance : « Il nous frôlera à 31 200 km. »

Un millier de blessés après le choc de Tcheliabinsk

Quand survient, neuf ans plus tard, le choc de Tcheliabinsk, c’est l’incident de trop ! Le 15 février 2013, une météorite de 10 000 t et de 17 m explose au-dessus de cette ville de l’Oural avec une puissance équivalente à plus de 30 fois la bombe d’Hiroshima, faisant plus d’un millier de blessés.

« C’était la première fois, de mémoire d’homme, qu’une chute de cette ampleur se produisait dans une région vraiment peuplée, relève Patrick Michel. Là, côté américain, ça a été la stupeur, quand les parlementaires ont entendu Charles F. Bolden, l’administrateur de la Nasa, leur expliquer que l’unique parade face à pareil scénario serait : Just pray ! (Priez) ! »

Alors, ce lundi, place aux premiers travaux pratiques. Pour mieux comprendre la ronde inquiétante de ces géocroiseurs, Osiris-Rex va mesurer l’effet Yarkovsky : la poussée à laquelle est soumis Bennu lorsque, chauffé par le Soleil, il réémet cette énergie. « A la longue, cela peut modifier la trajectoire d’un astéroïde », explique Patrick Michel. Comment cet effet Yarkovsky s’articule-t-il avec un autre mécanisme, dit Yorp, responsable, lui, du mouvement de toupie de l’astéroïde ? C’est cette équation à plusieurs inconnues qu’on va tenter de résoudre. Avec succès, on l’espère !

SUR MARS, INSIGHT EST EN PLEINE FORME

Son Élysée à elle est sans tracas. Sept jours après son atterrissage sur Mars et sa plaine Elysium Planitia (« plaine de l’Elysée » en français), InSight, la sonde américaine, se porte à merveille.

Posée sur ses trois pieds, elle en est déjà à 16 selfies envoyés. Ses panneaux solaires sont gonflés à bloc et Seis, son bras robotique qui va se poser sur le sol, n’a pas souffert du voyage. L’instrument, un sismomètre de conception française, ne commencera à examiner l’activité de la planète rouge qu’au printemps, car InSight doit d’abord se familiariser avec cette région volcanique.

Elle a été choisie par les scientifiques pour ses excellentes conditions d’ensoleillement, ses vents moins rugissants qu’ailleurs, son sol friable, ni trop dur ni trop mou. Où positionner, bien à l’abri des tempêtes, Seis et son compagnon allemand HP3 qui, lui, va mesurer la température de Mars sur cinq mètres de profondeur ? Chut ! InSight réfléchit…

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L
les spécialistes du vide sidéral ! ben voyons.<br /> https://www.youtube.com/watch?v=WcqKUhU0WDc
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