Le nombre d'enseignants titulaires qui démissionnent de l'Éducation nationale a augmenté de 50% en quatre ans, selon un rapport publié en novembre. Et pour Julia, auditrice de 100% Bachelot, les politiques sont en cause.
Les enseignants sont de plus en plus nombreux à claquer la porte de la salle de classe. Selon des données publiées dans un rapport sur le budget de l'Education nationale, le nombre de démissions a fortement augmenté depuis 2012, aussi bien chez les enseignants stagiaires que chez les titulaires. En quatre ans, le nombre de démissions d'enseignants stagiaires a triplé dans le primaire et doublé dans le secondaire. Une tendance qui se confirme chez les enseignants titulaires (+ 50% en quatre ans).
Pour Julia, auditrice de 100% Bachelot, les responsables sont tout trouvés: ce sont les politiques. "Aucun de nos présidentiables ne se soucient de l'Education nationale, estime-t-elle. L'enfance et la petite-enfance n'intéressent aucun des politiciens. Ce ne sont pas des thèmes prestigieux pour quelqu'un qui a de l'ambition.". Et d'ajouter: "Je ne sais pas si nos ministres, nos anciens ministres ou l'actuelle, qui est tellement compétente (rire ironique), ont la moindre idée de ce qu'est un enfant de trois ans entrant en maternelle, dans une classe de trente enfants, dans une salle faisant entre 40 et 50m², soit en moyenne 2m² par enfant. Les conditions d'accueil sont donc vraiment inacceptables!"
"L'école publique est vraiment détruite, inexistante, assure-t-elle encore. Elle vit son dernier souffle. Pour preuve, alors que nous avons changé de régions, ils ne sont toujours pas au programme de géographie. Ensuite, l'apprentissage de la lecture a changé de cycles. C’est-à-dire que ce qu'on faisait en CM2, on le fait désormais en 6ème. Les enfants vont donc mettre trois ans pour apprendre à lire. Les CP, CE1, CE2 font maintenant partie du cycle 2 'Apprentissages fondamentaux'. Donc si un enfant apprend à lire en trois mois, il est obligé d'attendre trois ans que d'autres soient au même niveaux".
"Depuis 20 ans toute la politique éducative est faite pour les enfants en difficulté, s'emporte Julia. Mais en faisant ça, on creuse les difficultés. Il faut être honnête avec les citoyens français: classes moyennes et classes populaires n'attendez plus rien de l'école!"