Le Nouveau Paradigme

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Une opinion partagée par 10% des gens deviendra majoritaire

Publié par Rédaction sur 3 Décembre 2013, 13:02pm

Catégories : #Société

Graphique de la diffusion d'une idée à travers le temps. SCNARC/Rensselaer Polytechnic Institute

Pour qu’une opinion minoritaire finisse par devenir majoritaire, il suffit qu’elle soit partagée par 10% de la population. Telle est la conclusion d’une étude d’un centre de recherche américain, le Social Cognitive Networks Academic Research Center (SCNARC), résumée par le blog économique Freakonomics:

 

«Une fois que 10% de la population s’engage pour une idée, il est inévitable qu’elle devienne finalement l’opinion prédominante du groupe entier. Le tout est de rester engagé dessus.»

Le directeur du SCNARC, Boleslaw Szymanski, résume également cette étude dans un communiqué diffusé par son institution:

 

«Quand le nombre de gens engagés en faveur d’une opinion est inférieur à 10%, il n’existe pas de progrès visible dans la diffusion de cette idée. Cela prendrait un temps littéralement infini pour que ce groupe atteigne la majorité. En revanche, une fois que ce nombre dépasse les 10%, l’idée se répand comme une traînée de poudre.»

Le scientifique cite comme illustration de cette théorie les évènements de l’hiver en Tunisie et en Egypte:  

«Dans ces pays, des dictateurs qui étaient au pouvoir depuis des décennies ont été brutalement renversés en seulement quelques semaines.»

 

 

Pas valable dans les sociétés polarisées

 

Le site du Rensselaer Polytechnic Institute (état de New York), dont dépend le SCNARC, donne lui aussi plus de détails sur cette étude, publiée fin juillet (en accès payant) dans la Physical Review E sous le titre «Social consensus through the influence of committed minorities». Il explique notamment qu’un aspect «important» de cette recherche est que le pourcentage nécessaire demeure d’à peu près 10% «quel que soit le type de réseau auquel appartiennent les détenteurs d’une opinion», c’est à dire que ces réseaux soient plutôt horizontaux (de très nombreux individus «connectés» entre eux) ou verticaux (certains individus connectés à de très nombreux individus en tant que leaders d’opinion).

Par ailleurs, pour que le modèle marche, il faut des individus «ouverts d’esprit à des idées différentes» et que les 10% d’individus «engagés» soient eux inflexibles sur leurs idées. Celles-ci connaîtraient alors une progression foudroyante grâce à l’aspiration au consensus des autres individus.

 

Ces conditions expliquent que ce modèle ne puisse pas fonctionner partout, et le Rensselaer Polytechnic Institute souligne d’ailleurs que les chercheurs veulent désormais étudier comment le pourcentage nécessaire changerait dans une société polarisée autour de deux points de vue opposés, comme entre démocrates et républicains. A ce propos, Freakonomics estime d’ailleurs que cette étude jette une «nouvelle lumière» sur le débat sur le plafond de la dette aux Etats-Unis et sur la façon dont «une minorité déterminée peut entièrement orienter le débat».

 

Photo: Graphique de la diffusion d'une idée à travers le temps. SCNARC/Rensselaer Polytechnic Institute
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G
<br /> Maintenant, on sait le pourquoi de la préférence des "élites" pour une société polarisée.... C'est, non pas impossible<br /> de faire émerger une idée nouvelle, mais plus difficile.<br /> <br /> <br /> Et on comprend aussi mieux ce que "umps" veut dire... Ainsi que la bonne entente (c'est le minimum qu'on puisse dire!)<br /> entre la famille Bush et la famille Clinton (hilary en tête, vu que c'est elle qui dirigeait de fait les Usa pendant la présidence de son petit mari Bill). Et c'est comme ça partout où ça les arrangeaient ...mais c'est bientôt fini, car ce qui est visible ne peut plus être<br /> caché...<br />
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