Le Nouveau Paradigme

Le Nouveau Paradigme

Commencer à penser par soi même c'est déjà faire partie de la solution


Nouveau : la viande de culture

Publié par David Jarry - Webmaster sur 22 Janvier 2014, 15:44pm

Catégories : #Santé

 Nouveau : la viande de culture

 

Sans doute ai-je été repéré car je reçois maintenant gratuitement, et sans les avoir demandés, des magazines destinés aux professionnels de l’industrie agro-alimentaire.


Je pense qu’ils espèrent que je parlerai à mes lecteurs de leurs nouvelles innovations. Ils ne vont pas être déçus.

Dans le dernier numéro de « The World of Food Ingredients », une revue professionnelle qui se présente comme le « leader en nutrition », et qui coûte 25 euros par numéro (!), je lis page 15 qu’a été servi pour la première fois en août 2013, dans un salon à Londres, un hamburger contenant un steak intégralement constitué de viande de culture. Selon l’auteur de l’article, Henk Hoogenkamp, expert mondialement connu des protéines et doctorant en biomatériaux et médecine régénérative, il s’agit du prélude à une révolution alimentaire planétaire.

La technologie consiste à prélever sur un animal des cellules souches de muscle et à les faire se reproduire dans un bain de nutriments, en laboratoire. Le résultat est « étonnamment semblable à de la viande d’animal », explique Henk Hoogenkamp.

 

Le problème, toutefois, est qu’il sera sans doute difficile de convaincre les gens de consommer de la viande ayant poussé en usine. Mais Henk Hoogenkamp a la solution :

« Le problème de l’acceptation de la viande de culture par les consommateurs est presque plus important que les problèmes technologiques. Il sera essentiel de combiner le bœuf de culture avec d’autres tissus animaux comme la graisse, les tissus conjonctifs, et le sang. La couleur rouge de la viande est due à l’hémoglobine. Il est possible d’ajouter à la viande de culture du colorant naturel d’hémoglobine, que l’on trouve dans le commerce, et qui est issue de globules rouges. Mais dans le futur, il sera possible aussi de produire des globules rouges en laboratoire, ce qui éliminera le besoin en sang animal. »

 

Idem pour la graisse et les autres tissus.

 

Mais ce n’est pas tout. Henk Hoogenkamp explique ensuite que, aussi intéressant voire plus que la viande de culture, il est possible d’élever des insectes de façon industrielle pour fournir les protéines nécessaires à l’alimentation humaine. La solution, pour les rendre consommables, sera de mélanger ces protéines d’insectes à des substances végétales : 

 

Le potentiel des protéines d’insectes

 

« Les protéines d’insectes sont de haute qualité et peuvent aussi être arrangées pour mimer les tissus animaux. De plus, des hydrolysas de protéines d’insectes peuvent être ajoutées aux protéines végétales pour les compléter en acides aminés essentiels. Après les bactéries et les champignons, les insectes comptent parmi les organismes les plus efficients de la planète, ayant besoin de peu d’énergie et de nourriture pour se développer. Les connaissances et technologies nécessaires aux cultures d’insectes sont bien maîtrisées, et offrent des avantages comparables à celles de la viande de culture. »

Et le pire – le pire, cher lecteur – c’est que, après avoir lu cet article en entier, je suis absolument convaincu que l’humanité se nourrira effectivement de protéines d’insectes et de viande de culture d’ici quinze ans au plus tard. Peut-être pas vous et moi, mais certainement nos collègues, nos amis, et peut-être même nos enfants et notre entourage proche.

Voici pourquoi :

 

Henk Hoogenkamp explique qu’un seul prélèvement de cellules souches, sur un seul animal, pourrait permettre de produire 20 000 tonnes de bœuf de culture, autrement dit 175 millions de hamburgers.

Il explique que plus de 50 % de la production de viande de bœuf actuelle étant consommée hachée, dans des hamburgers ou des plats préparés, il n’y a aucune raison objective de continuer à la produire de façon coûteuse, avec des animaux vivants.

 

La viande de culture est aussi, selon lui, plus saine puisqu’elle ne risque pas d’être infectée par la salmonelle, l’E. Coli ou la maladie de la vache folle. Sa consommation réduirait donc le risque pour l’être humain de cancer, de maladies cardiovasculaires, et de diabète.

 

Il démontre ensuite que la viande de culture est nettement plus écologique que la viande d’élevage : produire un kilo de viande nécessite 9 kilogrammes de nourriture et 2 000 litres d’eau, et l’élevage occupe 70 % des terres agricoles, en pâturages ou en production de nourriture pour le bétail.

« Le bœuf de culture pourrait réduire les besoins en terre agricole et l’élevage en batterie. (…) Il réduit aussi l’émission de méthane et de gaz à effets de serre. »

« La production de viande in vitro utilisant des cellules souches, aussi appelée viande de culture, est possiblement une alternative écologique et durable aux cycles de croissance inefficaces du bétail », conclut-il. 

C’est sans doute la raison pour laquelle Sergey Brin, le cofondateur de Google, et qui se trouve toujours à la pointe des nouveautés, a déjà investi des sommes importantes pour pousser plus loin ce concept.

Vous pouvez donc vous attendre à ce que le grand matraquage commence et que, après quelques années à vous dire « c’est pas possible ! », tout le monde autour de vous finisse par s’y habituer. Jusqu’à ce que nos enfants et petits-enfants ne se posent même plus la question.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

 

Jean-Marc Dupuis

NP-le-nouveau-paradigme-copie-1

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> ?? L'europe et les pays anglo-saxons sont en crash démographique. Certes dans les 5 prochaines années se nourrir sera peut être difficile, mais le problème se règlera de lui-même. Et pour le<br /> matraquage par divers médias, ils ont utilisé cette méthode pour les conserves, le 0%, le bio, les produits de région... mais l'Homme est une bête qui renifle, fouille, et cherche son meilleur<br /> repas. Il y en a toujours qui s'égarent du troupeau, se laissent tenter et le vivent très bien. Mais la meute inconsciemment cible sa meilleure méthode de survie en cherchant toujours depuis des<br /> siècles la nourriture la plus fraiche et naturelle (et non les conserves de laboratoire se développant dans leur jus).<br />
Répondre
M
<br /> Bon sang du coup on risque de transformer les boeufs en espéce en voie de disparition!<br />
Répondre
A
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Si, moi je suis d'accord pour consommer de la viande "synthétique". La souffrance des bêtes me semble tellement inacceptable surtout si je le regarde à l'aune du plaisir ressenti en en mangeant<br /> dans un acte au quotidien. J'aime le gout de la viande, c'est sur. Mais j'envisage serieusement devenir végétarien pour ne plus devoir supporter moralement ce que mes plaisirs font subir à ces<br /> pauvres bêtes qui ne demandent que de vivre en partage sur cette terre. Imaginer qu'un gout "a peu près" identique peu exister me permettrait de continuer à manger de la viande. C'est<br /> effectivement une bonne idée qui je l'espère aboutira (et je ne parle pas de la catastrophe écologique que représente l'élevage industriel !)    <br />
Répondre

Nous sommes sociaux !

Articles récents