1er Article: ce serait de la désinformation!
La rumeur enfle sur certains sites : la justice italienne aurait innocenté un pédophile au motif que sa victime de 11 ans était amoureuse de lui, faisant craindre « un nouvel ordre sexuel ». Sauf que c’est faux.
Sur les réseaux sociaux et plusieurs sites à tendance conspirationniste, une histoire choquante circule : la justice italienne aurait innocenté un pédophile (phrase suivie de mille points d’exclamation).
Un homme de 60 ans, Pietro Lamberti, travailleur social de Calabre (région du sud), a eu des relations sexuelles avec une enfant de 11 ans dont il avait la charge. Il a été condamné deux fois, en première instance et en appel, à cinq ans de prison. Mais la Cour de cassation italienne a cassé l’arrêt et l’homme serait reparti libre...
L’histoire sert un discours de décadence du type « avènement d’un nouvel ordre sexuel ». Sur un site conspirationniste, il est écrit :
« Le tribunal a considéré qu’il existait entre l’homme et la fillette une “relation amoureuse” et que la fillette était bien amoureuse de l’adulte.
Ce jugement scandaleux, qui admet la possibilité d’une relation sexuelle entre un homme de 60 ans et une fillette de 11 ans, risque d’entraîner de prochaines campagnes qui tendront à faire reconnaître la pédophilie non comme un crime sexuel mais comme une simple orientation sexuelle. »
Dans la presse italienne, quasiment rien. L’une des seules sources est un article d’un journal local de Calabre.
Sur le site Hoaxbuster, qui repère les canulars du Web, ces derniers jours, des internautes s’interrogeaient sur la véracité des faits.
La Cour de cassation demande des précisions
Lundi soir, le doute était à moitié levé : une dépêche de l’Agence France Presse est publiée sur le sujet. Mais les explications restent sommaires. Le site de RTL ne prend aucun recul – « Outre l’indignation et l’écœurement, les craintes d’une jurisprudence commencent à enfler sur les réseaux sociaux. » Et Libération titre « La Cour de cassation italienne indulgente avec la pédophilie ».
Il est vrai que 15 octobre dernier, la Cour de cassation a cassé [PDF] l’arrêt de la Cour d’appel de Catanzaro. Mais elle n’a en aucun cas remis en cause la qualification du crime ou la peine. Elle a simplement demandé des précisions.
Explications : en Italie, les actes sexuels avec mineurs consentants de moins de 14 ans sont mentionnés dans l’article 609 quater du Code pénal. Ils sont considérés comme des agressions sexuelles (article 609 bis) et ils sont punis par des peines allant de cinq à dix ans de prison. Mais la loi prévoit que dans les « cas moins graves » (« minore gravità »), la peine puisse être réduite.
Pietro Lamberti n’a pas été innocenté
Selon la Cour de cassation, la juridiction d’appel a rejeté cette option – plaidée par la défense – sans motiver suffisamment sa décision. Dans l’extrait de l’arrêt le plus important, publié sur un site juridique :
« La [Cour d’appel] s’est focalisée sur l’existence des éléments qui caractérisaient le fait incriminé – l’âge et l’acte sexuel –, les croyant incompatibles avec toute circonstance spécifique, sans considérer ou évaluer les aspects ultérieurs et atténuants de l’évènement mis en avant par la défense, comme le “ consensus ”, l’existence d’un rapport amoureux, l’absence de contrainte physique, l’amour de la jeune femme. »
La Cour d’appel doit mieux expliquer sa décision sur ce point, elle ne peut pas décider de s’extraire du contexte.
Par ailleurs, pour obtenir une réduction de peine, la défense de Pietro Lambresi avait proposé un dédommagement financier : un chiffre que la Cour d’appel a rejeté sans avoir demandé une évaluation médicale de l’état de la victime et sans préciser quel serait le montant « raisonnable ».
La Cour d’appel doit retravailler. Mais en aucun cas, Pietro Lamberti n’a été innocenté. Il y aura un nouveau procès. Et en attendant, parce qu’il n’est pas considéré comme un danger pour la société, il est libre, comme le prévoit la loi.
Rue89
__________________________________________________________________________________
2ème Article:
La Cour de cassation italienne a annulé la condamnation d'un homme jugé pour pédophilie, estimant que la Cour d'appel avait sous-évalué le "rapport amoureux" entre l'accusé âgé de 60 ans et sa victime, une fillette de 11 ans.
Pietro Lamberti, employé des services sociaux de la ville de Catanzaro (Calabre, sud), avait été condamné en février 2011 à cinq ans de prison pour actes sexuels avec mineur de moins de 14 ans, peine confirmée la même année en appel.
Dans un arrêt rendu le 15 octobre dernier, mais relevé par un média italien plus de deux mois plus tard, la Cour de cassation a annulé ce jugement et ordonné un nouveau procès en appel.
Motif: selon la plus haute juridiction italienne, la Cour d'appel n'a pas suffisamment pris en compte "le consensus" entre l'homme et la fillette, "l'existence d'un rapport amoureux, l'absence de contrainte physique et le fait que la fillette soit amoureuse".
Selon Il Quotidiano della Calabria, qui a révélé l'affaire, l'enfant vient d'une famille démunie qui l'avait confiée à Lamberti. Après une série d'écoutes téléphoniques, ce dernier avait été surpris en flagrant délit avec la fillette dans son lit.
Passé inaperçu au moment de son prononcé, l'arrêt a suscité de nombreuses réactions d'indignation sur les réseaux sociaux, où beaucoup ont vu dans cette décision une "validation de la pédophilie" par la justice italienne.
Belga
Qu'en penser! ne joue t-on pas avec les mots; que se cache t-il derrière se genre d'information.....Laissez nous votre sentiment