Plus de vingt personnes, hommes, femmes et enfants, qui avaient choisi de rester en isolement volontaire sur leur terre indigène, ont été massacrés courant août, probablement par des chercheurs d'or. La zone concernée se trouve à proximité des rivières Jandiatuba et Jutaí, près de la frontière avec le Pérou, à environ 1 000 km de Manaus.
L'info a été gardée secrète par la FUNAI (Fondation Nationale de l'Indien) et vient finalement d'être divulguée par le MPF (Ministère Public Fédéral). Cela fait suite à un précédent massacre qui serait intervenu au mois de mai dans la même terre indigène et dont personne ne sait rien, a part que de fortes présomptions pèsent sur un producteur agricole. Ces massacres sont la conséquence du laxisme des autorités au regard de la protection des terres indigènes et en particulier de celle qui est concernée, Vale do Javari (État de l'Amazonas). Au début de l'année, pressée par des compressions budgétaires, la Funai a suspendu les activités de cinq bases de protection aux Indiens isolés de l'Amazonie. Il s'agit du plus épouvantable massacre d'indigènes depuis probablement plusieurs décennies.