Douze orques épaulards étaient en danger de mort, prises dans les glaces de la baie d'Hudson (nord du Québec). Selon Radio Canada, les cétacés ont réussi à s'échapper et sont désormais libres.
LIBRES ! La libération des animaux a été constatée jeudi 10 janvier au matin par des habitants du village d'Inukjuak, selon Radio Canada. D'après les informations du site d'information canadien, c'est le changement de direction des vents et des courants durant la nuit qui aurait ouvert un passage dans les glaces où les épaulards étaient coincés.
Le piège de glace avait été révélé par une vidéo postée sur le site de CBC (et présentée ci-dessous). On voit dans cette séquence les mammifères marins, appelés "baleines tueuses" en Amérique du Nord, contraints de respirer à la surface de l'eau à tour de rôle par un trou dans la glace.
Mais le trou était en train de se refermer, créant une dangereuse situation pour ces cétacés qui vivent sous l'eau mais ont besoin de respirer l'air pour survivre.
Mardi 8 janvier, le gouvernement fédéral canadien avait dépêché une équipe d'experts pour voir comment les épaulards pouvaient être sauvés. Peter Inukpuk, le maire d'Inukjuak - le petit village Inuit à environ 30 kilomètres de là où étaient piégés les épaulards - avait fait appel au gouvernement pour qu'un brise-glace vienne créer, pour les orques, un chenal dans la banquise jusqu'aux eaux libres de glace.
ÉPAISSEUR. "Ce serait possible", avait-il déclaré à CBC, en expliquant que la baie d'Hudson n'est gelée que depuis deux jours et que "la glace n'est pas épaisse, pas plus épaisse que les années précédentes". Les orques semblaient se rendre compte de leur situation. "Il apparait au fil du temps qu'elles commencent à paniquer", a-t-ajouté.
"En d'autres circonstances, elles seraient parties depuis longtemps vers un autre espace libre de glace, qu'elles ne sont pas en mesure de trouver", avait affirmé le maire d'Inukjuak.
À contrario, un responsable du comité des pêches avait déclaré que faire venir un brise-glace serait coûteux et compliqué. Ces navires sont intensément utilisés sur des sites éloignés, et même si un est envoyé, il n'arriverait sans doute pas à temps, selon lui.
Des experts ont déclaré à l'antenne de CBC qu'il n'est pas rare de trouver des baleines prises au piège des glaces, situation qui conduit souvent à la mort des animaux. Un sort funeste que n'auront heureusement pas connu les épaulards de Inukjuak.
Avec Reuters,Sciences et avenir