Des chercheurs nous dévoilent le plus ancien calendrier lunaire Maya jamais découvert, preuve de l’avancée astronomique de cette civilisation.
Enfouit sous un monticule de terre au coeur de la forêt tropicale du Guatemala, le plus ancien calendrier lunaire Maya apparaît enfin à la lumière du jour.
Une étude, publiée aujourd’hui dans le magazine Science par l’archéologue William Saturno, révèle que les écrits se trouvaient sur les murs d’un édifice résidentiel, vieux de 1200 ans.
En Mars 2010, un membre de l’équipe de W. Saturno, l’étudiant Maxwell Chamberlain, remarque des hiéroglyphes sur un pan de mur, dans l’un des bâtiments du site de Xultun. Après plusieurs excavations, trois pièces intactes sont mises au jour. Chaque mur est couvert d’inscriptions. Des peintures de figures humaines – dont un roi Maya – et des colonnes verticales de nombres Maya se côtoient. Les premières analyses digitales montrent que cinq des ces colonnes sont complétées de hiéroglyphes qui désignent des données lunaires. Il s’agirait d’un calendrier cyclique, impliquant principalement les planète Mars et Vénus. L’ensemble de ces notifications astronomiques s’apparente au Codex Dresdensis, un ancien manuscrit Maya.
“Nous sommes tous très surpris par cette trouvaille”, raconte Stephen Houston, archéologue à l’université de Brown. Les codex Maya, qui amassent cent ans de connaissance scientifique et mathématiques, sont en effet toujours des manuscrits – compilation de feuilles d’écorce rédigées. Alors pourquoi un scribe Maya aurait-il enregistrer des tables astronomiques sur les murs d’un bâtiment plutôt que sur papier ? S. Houston esquisse un début de réponse : pour créer une archive permanente, plus durable que le manuscrit. Les chercheurs estiment par ailleurs que cette grille de lecture astronomique précèderait d’un demi-siècle les codex Maya connus.
Les scribes Mayas utilisaient les cycles astronomiques pour planifier d’importante cérémonies publiques. L’accession au pouvoir d’un nouveau roi Maya pouvait, par exemple, se faire lors d’une éclipse.
Un diaporama des fresques murales est accessible ici, ainsi qu’une vidéo à cette adresse : nationalgeographic.com
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