Une crue record de la Seine entraînerait des évacuations, des pannes d’électricité et des problèmes de déchets. Les Parisiens ne sont pas bien préparés.
Port de Bercy (XIIe), le 26 décembre 2010. Un camion piégé par les eaux du fleuve, dont le niveau est monté à 3,81 m. | (LP/B.C.)
500000 Parisiens en difficulté. Les simulations montreraient que, en cas de crue centennale ou même supérieure à celle qui s’est produite en 1910, 20% des habitations seraient directement ou indirectement touchées par les inondations. « Il n’y aura pas les moyens d’évacuer tout le monde. Il n’existe pas en France de lieu où l’on peut loger 500000 personnes! » constate cet expert. Il faudra donc s’habituer à vivre… les pieds dans l’eau.
Une énorme panne d’électricité. L’eau et l’électricité ne faisant pas bon ménage, une panne durant plusieurs semaines est à prévoir. Des quartiers restés au sec seront aussi frappés. Quarante pour cent de la ville serait privée d’électricité. Le réseau de téléphonie mobile serait lui aussi hors service.
Une circulation bloquée. « Si cette crue est 15% plus forte que celle de 1910, plus aucun pont ne sera utilisable. Les seuls encore empruntables seront ceux du périphérique », avance l’expert. En clair, le chaos en matière de transport s’emparera de Paris.
Le casse-tête des déchets. Amputé d’un grand nombre d’installations, Paris devrait envoyer ses déchets en grande banlieue. Le parc des Expositions de Versailles serait alors transformé en zone de stockage provisoire. Après la crue, la délicate question des encombrants se posera. Il faudra nettoyer les caves et les rues des détritus charriés par les eaux troubles et boueuses. « On aura après la crue l’équivalent d’un an et demi d’encombrants à traiter », souligne le spécialiste. Du jamais-vu.
Le casse-tête des déchets. Amputé d’un grand nombre d’installations, Paris devrait envoyer ses déchets en grande banlieue. Le parc des Expositions de Versailles serait alors transformé en zone de stockage provisoire. Après la crue, la délicate question des encombrants se posera. Il faudra nettoyer les caves et les rues des détritus charriés par les eaux troubles et boueuses. « On aura après la crue l’équivalent d’un an et demi d’encombrants à traiter », souligne le spécialiste. Du jamais-vu.
Le Parisien
Boris Cassel |
Vers uun nouveau paradigme
2012 et apres