Un groupe féministe à Londres en octobre dernier rend hommage aux Suffragettes © afp.
Si rien ne change, notre civilisation court à sa perte, avertissent Paul et Anne Ehrlich dans un rapport récent relayé par le site Futurity, essentiellement à cause de la surpopulation et de la surconsommation des riches. Les mêmes pratiques qui ont permis à l'humanité de prospérer constituent à présent une véritable menace pour les générations futures.
Alors que l'on devrait atteindre une population de 9,6 milliards âmes sur Terre d'ici la moitié du siècle, les deux scientifiques de l'Université de Stanford s'inquiètent des conséquences. "Les 2,5 milliards de personnes à venir vont faire plus de dégâts que les 2,5 milliards nées depuis les années 70", explique le biologiste Paul Ehrlich. "Car on a utilisé les ressources les plus riches et les plus faciles à extraire en premier."
Il existe des pistes optimistes pour répondre à cette future demande, comme l'amélioration des méthodes d'agriculture, le remplacement des combustibles fossiles par des solutions énergétiques innovantes, ou la réduction des gaz à effet de serre. "Mais on ne peut pas sauver le monde avec de l'espoir seulement."
Au lieu de rendre notre planète habitable pour 9,6 milliards de personnes, Paul et Anne Ehrlich suggèrent de baisser les taux de naissances pour limiter la population mondiale à 8,6 milliards, et de modérer notre consommation pour qu'elle s'adapte aux moyens dont on dispose.
Le premier pas à faire pour sauver l'humanité? Accorder une égalité totale aux femmes. D'abord, "cela nous permettra d'intégrer un peu plus leur intelligence pour nous aider à résoudre tous ces problèmes." Et puis, "les études ont démontré que quand les femmes peuvent profiter pleinement de leurs droits, elles ont moins d'enfants. Nous devons aussi donner à chaque humain sexuellement actif un accès gratuit à la contraception et à l'avortement."
Par: Catherine Delvaux