L'histoire de l'astronomie solaire est longue et riche de péripéties. Il y a eu bien sûr les découvertes des planètes, de leurs satellites, de quelques centaines de comètes et de plusieurs dizaines de milliers d'astéroïdes.
Recherches vaines d'astres illusoires ou ultimes énigmes de notre système solaire ?
Que savons nous du Cosmos et de l'Univers ?
Tout au long de notre histoire, les concepts et les idées ont toujours changé. Cependant, il y a une chose que le public ignore : la technologie fait des progrès absolument fantastiques, mais au point de vue de la science fondamentale, on stagne depuis trente ou quarante années...
Supposez que notre Soleil n’était pas seul mais avait une étoile compagne. Supposez que cette étoile compagne se déplaçait dans une orbite elliptique, sa distance solaire variant entre 90000 UA (1,4 année lumière) et 20000 UA, avec une période de 30 millions d’années. Supposez aussi que cette étoile est sombre ou au moins très faible, et à cause de cela nous n’avons pas pu la déceler encore.
Cela signifierait, qu’une fois tout les 30 millions d’années, qu’une hypothétique étoile compagne du Soleil traverserait le nuage d’Oort (un nuage hypothétique de proto-comètes à une grande distance du Soleil).
Durant un tel passage, les proto-comètes dans le nuage d’Oort pourraient être déviées. Quelques dizaines de milliers d’années plus tard, ici sur Terre nous noterions un dramatique accroissement du nombre de comètes traversant le système solaire intérieure. Si le nombre de comètes augmente dramatiquement, il accroît aussi le risque de collision de la Terre avec le noyaux d’une de ces comètes.
Si nous examinons l’histoire géologique de la Terre, il apparaît qu’environ une fois tous les 30 millions d’années une extinction massive de la vie sur Terre a lieu. La plus connue de ces extinctions massives est bien sûr l’extinction des dinosaures il y a quelques 75 millions d’années de cela.
Cette hypothétique «compagne de la mort» du Soleil a été suggérée en 1985 par Daniel P. Whitmire et John J. Matese de l’Université du Sud Louisianne.
Un aspect gênant de l’hypothèse de la planète X est qu’il n’y a aucune preuve quelconque d’une étoile compagne du Soleil. Il est nécessaire qu’elle ne soit pas très brillante ni très massive, une étoile beaucoup plus petite et plus terne que le Soleil suffirait, même une naine brune ou noire (un corps comme une planète insuffisamment massif pour démarrer «la combustion de l’hydrogène» comme une étoile). Il est possible que cette étoile existe déjà dans l’un des catalogues des étoiles faibles sans que personne n'ait noté quelque chose de particulier, à savoir l’énorme mouvement apparent de cette étoile par rapport à l’arrière plan des étoiles plus lointaines (c’est-à-dire son parallaxe). Si elle était trouvée, certains douteront qu’elle est la cause principale des extinctions massives principales sur Terre.
Mais même si la théorie est spéculative, elle est néanmoins sérieuse et respectable, parce que son idée principale est vérifiable: vous trouvez l’étoile et examinez ses propriétés.
Cependant, à ce jour l' IRAS a examiné le ciel entier dans l'infrarouge éloigné sans trouver de planète X .
A suivre...
David Jarry©2012
Références:
L'or des étoiles José Frendelvel
Valery Uvarov, de la National Security Academy de Russie
William Graves Hoyt: "Planet X and Pluto", The University of Arizona