Notre pays qui a l'habitude de connaître l'anticyclone des Açores pour bénéficier d'un beau temps ne le voit plus. Où est il ce fameux anticyclone ? Ici de nombreux graphiques et images explicatives vont vous expliquer clairement le phénomène actuel.
Tout d'abord, la France, et les pays francophones européens ont l'habitude d'être baignés par des flux d'ouest, mais depuis un peu plus d'un an, c'est bien un flux continental qui s'est mis en place. Petits rappels : Le climat tempéré domine toute l’Europe même si les pays européens connaissent des différentiels de températures non négligeables d’une région à l’autre. L’Europe du nord bénéficie d’un climat relativement doux même en hiver grâce à l’influence du Gulf Stream, ce n’est que si vous êtes situé au dessus du cercle polaire que les hivers sont plus froids et que vous aurez la possibilité d’admirer de magnifiques aurores boréales. L’Europe occidentale composée de pays comme par exemple la Pologne, l’Autriche, la Bulgarie ou encore la Lituanie connaissent un climat continental où la météo hivernale propose des températures assez froides et où les étés sont de modérés à assez chauds. Les pays européens situés à l’ouest de l’Europe connaissent un climat océanique où les températures sont douces et la météo varie entre précipitations et éclaircies. Les pays méditerranéens situées au bord de l’océan atlantique ou de la méditerranée connaissent des hivers plutôt doux et une météo estivale avec des températures élevées et un climat sec. L'anticyclone des Açores : L’anticyclone de l'Atlantique Nord, plus connu sous les noms d’anticyclone des Bermudes et d’anticyclone des Açores désigne une région sub-tropicale située dans l’océan Atlantique Nord, autour de 30 °N, où en moyenne on retrouve une zone de haute pression atmosphérique ou anticyclone. Ceci ne veut pas dire que la position et l'intensité de ces anticyclones soient permanentes, juste que l’on retrouve un anticyclone sur les cartes décrivant la moyenne mensuelle de la pression. Depuis 1 an, l'anticyclone reste affaibli sur l'Atlantique et ne protège aucunement l'Europe, bien au contraire il aide les flux nordiques et de l'est de la France à déferler sur notre pays :
Ceci est régulièrement observable depuis février 2012 :
et ici en Janvier 2013 :
La météo européenne est dépendante d'un différentiel de pression que l'on analyse par la NAO (Oscillation Nord Atlantique) et l'AO (Oscillation Arctique) :
Ainsi depuis février 2012, les oscillations sont devenues très capricieuses voir négatives. Ce qui explique le scénario récurrent de la figure 2. Dans des périodes habituelles, c'est le scénario de la figure 1 que l'on connait. Voici les observations météorologiques de l'AO depuis fin janvier 2012 :
En 2010 : nous pouvions lire dans Environnemental Research Letters une publication de L'IOP (L'institute of Physics UK) : 2 Mai 2010 : "Les hivers froids en Europe sont-ils associés à une faible activité solaire ? " Tel est le titre d'un article récent qui vient de paraître, sous la signature d'auteurs plutôt inattendus, dans Environnemental Research Letters qui est une publication de l'IOP (L'institute of Physics UK) revue par les pairs. Cet article accessible à tous (ce sont les institutions des auteurs qui payent pour publier; à l'inverse de ce qui se pratique habituellement), porte la référence suivante : Environ. Res. Lett. 5, (2010) 024001. Je ne vous fais pas attendre : La réponse, est "Oui, les hivers froids sont associés à une faible activité solaire", selon les auteurs de cette publication,. En soi, la réponse à cette question n'a rien n'inattendu pour ceux qui ont déjà ouvert des livres d'histoire et qui savent que le minimum d'activité solaire de Maunder ou encore, celui de Dalton, ont été caractérisés par des périodes de grande froidures, au moins dans les pays où l'on trouve des archives détaillées, c'est à dire, essentiellement, en Europe. Les auteurs de l'article que nous évoquons ici sont : M Lockwood, R G Harrison, T Woollings and S K Solanki. Mike Lockwood, Regis G Harrison et T Woollings font partie du Space Environment Physics Group, Department of Meteorology, Université de Reading (Royaume Uni) Samir Solanki est un chercheur allemand spécialiste du soleil au sein de l'Institut Max Planck en Allemagne. En terme de fiabilité analytique, on ne peut faire mieux. Qu'est ce que tout ceci implique ? Ceci implique une météo continentale qui s'est mise en place depuis 1 an comme nous l'avons vu ci-dessus dans la figure 2. Le climat continental présente une forte amplitude thermique. Elle est de 22°C à Varsovie et de 33°C à Kazan en Russie. Les étés sont chauds, précoces mais souvent courts. Les hivers sont très froids, commencent tôt et durent longtemps. Les saisons intermédiaires (automne et printemps) sont réduites, on passe très rapidement de l'hiver à l'été et inversement. Il fait si froid que souvent les cours d'eau et les lacs sont gelés sur une forte épaisseur et peuvent alors êtres franchis sans pont. Le froid hivernal est dû à l'invasion par l'air polaire engendré sur la banquise arctique. La chaleur estivale est due à la rapidité avec laquelle le sol se réchauffe et à l'absence de l'effet adoucissant de l'air maritime du fait de l'éloignement. Du fait de son éloignement des masses océaniques susceptibles de lui fournir de l'humidité le climat continental a des précipitations peu abondantes et surtout concentrées en été. Les pluies tombent alors à l'occasion d'orages violents. Pendant la saison froide, les précipitations sont faibles, tombent sous forme de neige, mais le tapis peu épais tient de nombreux mois du fait des températures très basses. Le dégel est rapide, mais l'eau de fonte de la neige ne parvient pas à s'infiltrer dans le sol en dessous qui est encore gelé. La boue est partout présente (c'est la raspoutitsa), elle rend les déplacements très difficiles. Les marécages et les tourbières sont fréquents. sources : http://actualite.lachainemeteo.com / http://www.pays-monde.fr http://www.wetterzentrale.de / http://fr.vikidia.org/ La Terre du futur |
Météo : Que se passe t-il ?
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