Parce qu'il se sentait tout petit devant la nature, un agriculteur mexicain s'est mis à produire des légumes géants.
Miracle ou science ancestrale ?
Peut-on faire pousser des choux de 45 kg, des pieds de maïs de cinq à six mètres de haut, des feuilles de blettes d'un mètre et demi, obtenir 110 tonnes d'oignons à l'hectare lorsque la moyenne est de 16 t, le tout sans chimie et en plein cœur du Mexique ?
La réponse est sans contestation possible : oui !
On doit ces prodiges - peut-on parler de "prodige" lorsqu'il s'agit de la nature ? - à un agriculteur mexicain, José Carmen Garcia Martinez. Ses premières recherches datent de 1969, avec des résultats extraordinaires à partir de 1973.
Dans le livre L'homme sui parle avec les plantes que lui a consacré Yvo Perez Barreto et que l'éditeur Clair de Terre a eu la belle idée de rééditer après de nombreuses années d'indisponibilité (*), il explique que cette terre, sa terre, ne produisait rien. Il prend alors l'habitude de s'asseoir à côté des plantes pour leur demander leur aide, jusqu'au jour où elles "répondent", elles "expliquent" leurs besoins, que s'empresse de suivre Don José Carmen, avant que les résultats ne commencent à arriver à foison.
Si l'énergie d'une plante se heurte à la nôtre,
la plante peut préférer mourir plutôt que de nous accepter
Un défi à la science
Évidemment, la présence sur les marchés de ces légumes gigantesques finit par attirer l'attention des autorités. Les ingénieurs agronomes du ministère de l'Agriculture viennent nombreux et effectuent toutes sortes d'analyses sur l'eau, les légumes, les semences et la terre, pourtant, les champs voisins ne donnent que des plantes "normales". Ils le mettent au défi d'obtenir les mêmes résultats dans d'autres régions du Mexique. Don José Carmes se plie à leurs exigences, toujours avec les mêmes résultats exceptionnels. Il participe même à un concours de culture de choux à Mexico contre cent cinquante-trois ingénieurs des administrations agricoles. Le résultat est sans appel : mes meilleurs fonctionnaires atteignent à peine six tonnes tandis que notre agriculteur, qui n'a pourtant pas fait d'études, récolte près de cent sept tonnes !
Une collaboration de plusieurs années débute ensuite avec l'université de Chapingo, la plus importante université d'agronomie du Mexique. Elle est stoppée définitivement avec l'arrivée d'un nouveau recteur à la tête de l'institution et, depuis, n'a jamais repris, privant le Mexique, et donc l'humanité, d'une (res)source exceptionnelle.
Don José Carmen n'en poursuit pas moins son chemin, à l'écoute de la nature et de l'univers, qui lui accordent le privilège de déchiffrer d'anciens codex agricoles.
Arrosage à la demande
Voici un extrait du livre L'Homme qui parle avec les plantes, qui confirme ce que nos interlocuteurs précédents nous ont révélé de leur relation avec la nature : « Y [l'intervieweur] : Vous croyez donc que les plantes ont une forme d'intelligence qui leur permet de communiquer avec l'homme ?
J.-C. : Bien sûr ! Comme n'importe quel animal, n'importe quelle personne, et même n'importe quelle chose !»
Ailleurs, dans le livre, Don José explique : « J'ai commencé par m'asseoir auprès des plantes, je me suis mis à les observer. Puis je leur ai demandé de m'aider. Les plantes, comme tout ce qui vit, ont une forme d'intelligence qui leur permet de communiquer avec nous, il suffit de les écouter. Parfois, pendant le nuit, je sens que mes plantes ont soif, alors je marche jusqu'à mon champ, et je les arrose jusqu'à ce qu'elles soient satisfaites.
C'est absurde d'appliquer à la lettre les conseils d'arrosage, car, comme les hommes, chaque plante est différente.
Les hommes n'ont pas tous des affinités avec les plantes, et les plantes avec les hommes. C'est une question de compatibilité, comme les rhésus sanguins entre les êtres humains. Les plantes elles-mêmes peuvent se regrouper par affinité, en fonction de leur énergie
« Les plantes communiquent, il suffit
de les écouter »
Plus besoin de chercher la petite bette...
Les résultats spectaculaires posent parfois des problèmes pratiques...
Par exemple, on peut marier le haricot rouge et le maïs parce que ce sont des plantes qui s'entraident. Mais d'autres peuvent se combattre, comme la mangue et l'avocat, et même s'entretuer.
Si l'énergie d'une plante se heurte à la nôtre, la plante peut préférer mourir plutôt que de nous accepter. Certains par contre sont nés avec des dons pour cultiver, et s'entendent bien avec un grand nombre de plantes. On dit alors qu'ils ont la main verte. Quant à moi, certaines plantes m'acceptent, d'autres pas : celles-là, je n'ai pas le droit de les cultiver. »
Il fait aussi tomber la pluie
Mais l'enseignement qu'il reçoit ne se limite pas à l'agriculture. Pendant la période de collaboration avec l'université de Chapingo, il propose de mener une expérience pour faire pleuvoir dans les déserts mexicains, grâce au système qu'il baptise "pluie par inertie". Il s'agit de planter des arbres selon des critères extrêmement précis d'espèces, de distance, de profondeur et de diamètre des trous... dans trois zones arides et désertiques éloignées entre elles de plusieurs centaines de kilomètres.
Voici un extrait du rapport officiel relatant les résultats : « Parcelle située dans le désert du Vizcaino où il n'avait pas plu depuis six ans : une fois la plantation terminée selon les indications de José Carmen Garcia, la pluie a commencé à tomber à verse.
Parcelle située dans l'Etat de Zacatecas : observation des mêmes phénomènes.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sur ce site où il n'avait pas plu depuis trois ans, il s'est mis à pleuvoir à verse vingt-quatre heures après que le dernier arbre eut été planté.
Quant à la parcelle située dans l'état d'Oaxaca et qui clôturait le circuit des trois zones, avant même que la plantation soit terminée, il s'est mis à pleuvoir en abondance comme sur les deux autres sites. »
Autre observation importante, les précipitations mesurées sur chacun des sites ont couvert une zone de trente kilomètres autour des zones reboisées selon les indications de José Carmen Garcia.
Pourtant, malgré, là encore, des résultats spectaculaires, les autorités mexicaines laissent tomber le projet.
Comment dit-on No comment en espagnol ?
Nous ne pouvons que vous encourager à découvrir les autres "miracles" produits par Don José Carmen décrits dans L'Homme qui parle avec les plantes, dont, par exemple, l'incroyable expérience avec des disques enterrés.
Au coeur de la nature.com
Vers un nouveau paradigme
2012 et apres