
Le 12 mars prochain, nous allons évoquer avec eux le futur de l’exploration spatiale, les questions que pose l’adaptation de l’homme à l’environnement spatial, les projets de voyage longue durée, et notamment le voyage vers Mars, mais aussi, pourquoi pas, d’autres questions touchant les zones frontières de la science ; l’espace ouvre sur tant d’interrogations vertigineuses. Jean-Pierre Haigneré et Jean-François Clervoy ne sont pas opposés à l’évocation de ces sujets, même lorsqu’ils portent sur des phénomènes inexplicables, pour autant que l’on reste dans un cadre scientifique. Comme me l’avait écrit Jean-François en rejoignant l’INREES : « Il est important de ne pas négliger ni rejeter les moindres expériences inhabituelles vécues ou perçues par l’homme pour finalement mieux nous connaître nous-mêmes. »
Les PAN, phénomènes aérospatiaux non identifiés — terme officiel qui désigne ce que le grand public appelle « OVNI » — font partie de ces sujets qui résistent toujours à une interprétation satisfaisante. Lors du tournage d’une séquence de présentation d’un des épisodes de la série Enquêtes extraordinaires, Jean-Pierre Haigneré m’avait livré qu’il considérait que ces phénomènes méritaient pleinement d’être étudiés par la science, et ce avec toute la rigueur nécessaire : « Si des citoyens observent des phénomènes dans le ciel pour lesquels ils demandent des explications, et à partir du moment où nous n'avons pas de réponses satisfaisantes, c'est une démarche scientifique et tout simplement logique de faire des enquêtes pour comprendre. »
Ce que préconisent d’ailleurs tous ceux qui se sont penchés sérieusement sur ce phénomène, comme le montre cette bande annonce dans laquelle témoignent, outre Jean-Pierre Haigneré, plusieurs anciens pilotes militaires français, ou encore Yves Sillard, ancien directeur général du CNES, le Centre National d’Études Spatiales...
Jean-François Clervoy de son côté a d’ailleurs rejoint récemment une commission d’enquête sur le phénomène des PAN. Un sujet qui reste pour lui très important : « Il y a un certains nombres de phénomènes aérospatiaux non-identifiés qui restent non-identifiés, et qui existent. La nature de l'homme est toujours de pousser la connaissance, d'apporter des réponses et de chercher à comprendre, et je crois qu'il serait stupide de s'interdire d'approfondir ce sujet là. Il faut l'étudier, c'est passionant, et en travaillant tous ensemble peut-être qu'on découvrira un jour des choses fantastiques. »