Le Dalaï Lama soutiendrait une femme pour lui succéder
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Commencer à penser par soi même c'est déjà faire partie de la solution
Cathy Newman, présentatrice sur Channel 4 News au Royaume-Uni, a récemment demandé au chef bouddhiste s'il serait heureux d'avoir une femme pour successeur. Il lui a répondu par l'affirmative, sans l'ombre d'une hésitation.
"Je pense que [ce serait] une bonne chose car biologiquement parlant, les femmes ont plus de potentiel pour développer de l'affection ou de l'amour pour autrui," a expliqué le dalaï-lama à Newman. "Certains scientifiques ont testé deux personnes, un homme et une femme, en train de regarder un certain genre de film. La femme [était] plus sensible: la réponse est plus forte. Alors donc... maintenant que nous sommes au 21ème siècle... les femmes ont plus de potentiel et devraient donc jouer un rôle plus actif pour promouvoir la compassion humaine."
Le dalaï-lama, qui est le chef spirituel du peuple tibétain, avait déjà par le passé fait allusion à la possibilité d'une femme pour remplir sa fonction. En 2008, un étudiant avait posé la même question à Sa Sainteté et ce dernier aurait répondu: "C'est possible!" En 2009, il s'était lui-même qualifié de féministe, déclarant alors: "N'est-ce pas ainsi que vous appelez quelqu'un qui se bat pour les droits des femmes?"
Il n'existe pas de règles strictes en termes de sexe pour être dalaï-lama. Le prochain chef sera choisi après la mort de l'actuel dalaï-lama. Les moines bouddhistes et les responsables du gouvernement tibétain chercheront des signes de sa réincarnation chez un nouveau-né autour du moment de son décès.
Comme l'a expliqué le mois dernier Michaela Haas dans un blog pour le Huffington Post, bien que des candidats de sexe masculin restent la norme, les femmes sont en train de se tailler une place plus importante dans le bouddhisme en occident en gravissant les échelons comme enseignantes de la foi.
"Le choix du chef réincarné reste une question complexe dans la tradition tibétaine d'exil, à la fois pour des raisons historiques, politiques et religieuses ; mais le dalai-lama est ouvert au changement," écrivait-elle. "Pourquoi pas ? Quel est le problème ?"
Le HuffPost | Par Katherine Bindley