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Hiver chaud en Amérique, froid en Europe: même phénomène

Publié par Dav sur 1 Octobre 2012, 18:36pm

Catégories : #Environnement

 
 
 
 

aoPendant qu’une bonne partie des Nord-Américains vivent un des hivers les plus doux et secs en une génération, une bonne partie des Européens ont vécu une intense vague de froid en février 2012. Deux phénomènes opposés, une origine commune.

 

Pour les Québécois, des températures oscillant entre -5°C et -10°C, comme ce qu’ont connu les Parisiens, ne constitueraient pas une «vague de froid» et quelques centimètres de neige ne provoqueraient qu’un haussement d’épaules. Mais dans bien des pays d’Europe — et jusqu’à Tripoli, en Libye!— peu habitués aux tuques et aux pneus d’hiver, c’est non seulement dur, c’est tragique : en Ukraine, 135 personnes seraient mortes de froid, pour la plupart des sans-abris. En France, un rapport rappel que la vague de froid de février 2012 aurait été responsable de la mort de 6000 personnes (chiffres à vérifier).

 


 

Cette situation s’est étirée depuis le 26 janvier. Et si elle est inhabituelle, elle n’est pas rare: la détentrice précédente d’un record parmi les vagues de froid, selon le météorologue Maximiliano Herrera, remonte à février 1991. Encore que, dans certains endroits, ça a frappé beaucoup plus dur : la Bulgarie rapporte des records de froid de plus d’un siècle.

 

Le coupable s’appelle courant-jet . Ce sont des courants aériens qui, à des altitudes de 6 à 15 km, font le tour du globe d’ouest en est. Celui qui nous intéresse ici passe au-dessus de l’Amérique du Nord puis de l’Atlantique Nord, où il devient, en hiver, une barrière limitant la descente des courants glaciaux de l’Arctique .

 

Il suit normalement une route plus ou moins droite, mais en ce moment, cette route ressemble plutôt à celle d’un conducteur ivre, avec le sommet d’une vague au-dessus d’une partie de l’Amérique du Nord empêchant le froid de l’Arctique de descendre et le creux d’une autre vague au-dessus de l’Europe permettant à ces mêmes froids arctiques de descendre. Là-bas, ce creux de la vague n’avait plus bougé depuis le 26 janvier jusqu'à fin février 2012, en partie à cause d’une zone de haute pression qui, venue de Sibérie, s’est mise dans le chemin.

 

De telles oscillations ne sont pas anormales, elles non plus: on les appelle "oscillations arctiques" et quand elles sont dans une phase dite négative, elles entraînent des températures plus basses que la moyenne en Europe. En fait, la plupart du temps selon le météorologue Jeff Masters , l’Oscillation arctique et sa compagne, l’Oscillation nord-atlantique , ont pour conséquence des hivers plus froids au-dessus des deux continents en même temps. Mais pas depuis deux semaines. En effet, la situation a perduré jusqu'à l'été 2012 où on a noté des températures extrêmement chaudes à l'est de l'Amérique du Nord et dans le même temps, l'Europe de l'ouest connaissait un mois de juillet très en deçà d'un été "normal".

 

Les scientifiques ignorent d'une façon parfaite ce qui cause le passage d’une oscillation arctique «positive» à une «négative», mais ils semblent nombreux à dire que la dernière décennie ait connu un nombre anormalement élevé d’évènements météorologiques extrêmes pouvant être associés à ces oscillations arctiques. S’ils ont raison, et si l’Arctique a quelque chose à y voir, les premiers soupçons se portent sur la diminution de la calotte glaciaire, mais personne n’est en mesure de l’affirmer, dans un sens ou dans l’autre.

 

Actuellement que se passe t-il ? L'AO est négative est influe donc sur des descentes froides des hautes latitudes. Depuis janvier 2009, on constate des oscillations négatives très basses et ceci est arrivé 4 fois en l'espace de 4 ans. Janvier 2009, décembre 2010, juillet 2011, février 2012, les records ont été battus depuis plus de 60 ans. Les raisons sont mal connues mais nous sommes actuellement dans une phase solaire très basse qui a du mal à atteindre son maximum. Il n'est pas impossible qu'il y ait une cause à effet solaire. Mais une autre étude démontrerait qu'une question de gouttelettes d'eau atmosphérique serait en train de créer une rétroaction négative du climat ou bien encore cela serait une affaire cyclique décennale.

 

Malgré tout, l'Oscillation arctique serait contrôlée par la circulation Brewer-Dobson.

 

Elle-même contrôlée par les régimes de la QBO qui est associée à une variation de l’intensité des ondes planétaires qui, elles-mêmes, peuvent modifier la force du vortex polaire et donc la distribution de l’ozone. L’origine des oscillations périodiques des vents stratosphériques tropicaux est toujours un sujet de recherche.

 

Elle est généralement attribuées à l’activité ondulatoire et à une interaction des vents avec les ondes de gravité piégées à l’équateur (ondes de Kelvin). L'activité solaire serait également la cause principale de l'orientation du QBO.

 

La conclusion de tout ceci est que tout ceci a un impact sur les températures hivernales douces ou froides que l'on soit en Amérique du Nord ou en Europe avec un effet de balancier. Ce phénomène est répétitif depuis février 2012. L'affaire est à suivre...

 

ao

Adaptation La Terre du Futur

 

sources : http://www.sciencepresse.qc.ca / Agence Science-Presse

publi 3-4Vers un nouveau paradigme

2012 et apres

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S
<br /> bravo ... super article .<br />
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