C’est par ces paroles de Saint-François d’Assise que j’introduirai l’évocation d’un mot qui lève encore nombre d’interrogations, y-compris chez ceux qui la pratiquent déjà : méditation. A la lumière de ce que l’on connaît de l’effet de la pensée sur l’ADN, l’eau, ou plus largement la matière, et plus particulièrement en cette époque où la fréquence vibratoire de la Terre et de tout ce qu’elle porte augmente et ouvre ainsi la porte de dimensions plus subtiles (voir S’aligner sur la juste fréquence), méditer revêt pourtant un sens plus fort que jamais.
Tout d’abord, il n’y a pas une façon de méditer mais autant de manières que d’individus. Ce qui importe, c’est de faire comme il nous semble le plus naturel, sans se demander inutilement si l’on fait bien ou si l’on fait mal. Passé ce préalable, il y a tout de même quelques aspects communs à tous qui aident considérablement à se mettre en condition. A commencer par la respiration. Certaines méditations utilisent des techniques respiratoires précises, c’est une voie, mais il n’est nul besoin de les connaître pour arriver à quelque chose. Une mise en condition simple pour apaiser le mental est de respirer une dizaine de fois en inspirant et expirant à la suite, profondément mais sans forcer le mouvement et sans arrêt entre chaque. Le cas échéant, diriger son attention vers sa respiration à ce moment-là aide encore à nettoyer les pensées parasites qui sont le met favori du mental. A l’issue de l’exercice, on a normalement l’esprit plus clair et la conscience de soi plus présente. En passant, on a aussi fait le ménage dans ses corps énergétiques.
Pour ce qui est de la position à adopter, s’il est mieux d’avoir le dos plutôt droit, donc d’être assis, ce qui importe surtout est d’être confortablement installé, sans douleur et en laissant bien circuler le sang et les énergies dans les membres. Bonne nouvelle, la planche à clous et la position en tailleur ne sont donc pas obligatoires.
Une fois bien installé et relativement apaisé, chez le « débutant », le principal obstacle est le retour insistant des pensées parasites, autrement dit l’omniprésence du mental qui n’a pas l’habitude d’être mis sur la touche. Ce n’est pas grave, ça ira mieux au fur et à mesure. Mais quoiqu’il en soit, il ne faut pas chercher à faire quelque chose. Ni se battre contre son mental, ni partir en quête d’une quelconque vision, ni même, lorsqu’on est à ce stade, diriger sa pensée vers un objectif. Tout cela n’est qu’expression du mental, donc de l’égo.
Méditer, c’est tout relâcher et ne rien vouloir, c’est juste s’ouvrir, se mettre à l’écoute telle une antenne parabolique, être à l’écoute de son corps, l’investir en conscience, se mettre à l’écoute de l’univers qui nous parle non plus par nos sens habituels mais de l’intérieur.
L’état méditatif ouvre à une plus grande réception et génère une hausse conséquente de la fréquence vibratoire de chaque cellule du corps. Cela se traduit souvent par l’impression de vibrer, par une chaleur accrue, parfois localisée au niveau des chakras secondaires comme ceux des mains, mais aussi par une activation des sept chakras principaux du corps dense. Il peut être utile d’ailleurs, dans les premiers moments de la méditation de visualiser ces chakras en émettant l’intention de les nourrir de lumière un par un, du bas vers le haut. Il n’y a pas d’obligation, mais la visualisation a toujours un effet puissant dans les premières étapes de la méditation, donc ce qui peut aider à apaiser le mental et à se connecter aux énergies de la Terre et du Cosmos est toujours bienvenu.
Visualiser n’est pas rechercher une vision intérieure, c’est plutôt revêtir intérieurement un aspect qui favorisera la circulation des énergies. C’est intégrer consciemment de l’intérieur, disons au niveau cellulaire, qu’on est un ensemble d’énergies baignant dans un océan d’énergies et que la densité de nos corps est un outil à la fois de canalisation de ces énergies, mais aussi de transmutation. Ce n’est peut-être pas flatteur pour l’égo, mais finalement nous ne sommes en nos chairs et nos os que des relais électriques.
Petite apparté : chez certains de ceux qu’on appelle les artisans de lumière, l’activation des chakras inférieurs est souvent problématique. La tendance à se « percher » dans les chakras supérieurs est systématique et provient du refus d’incarnation plus ou moins marqué qu’ils ont connu dès leur enfance, lorsque les voiles de l’oubli se sont épaissis et qu’ils n’ont plus su ce qu’ils venaient faire ici et où pouvait bien se trouver leur place en ce monde incompréhensible pour eux. C’est un refus d’ancrage qui ne sert pas le plan de vie qu’ils se sont fixés. C’est pourquoi il est important pour eux de dépasser cette limitation et trouver cet ancrage tout simplement en l’acceptant une bonne fois pour toutes. Le jour où un artisan de lumière est capable de porter sa conscience dans ses pieds, alors il sait qu’il a enfin intégré en lui tout ce qui état nécessaire à son ancrage. Il cessera de ne se tourner que vers les étoiles et commencera à ressentir plus profondément sa Terre-mère. Il sera tout entier sur le chemin qu’il avait pris l’engagement de suivre.
Revenons au méditant. Dès l’apaisement acquis, il vient souvent des visions intérieures éphémères, parfois précises, parfois floues, parfois incompréhensibles, souvent surprenantes, des vagues de couleurs, des formes conscientes qui s’approchent de vous, bref toute une panoplie de visions dont on ne sait souvent que faire. Eh bien il n’y a rien à en faire, et surtout il ne faut pas essayer de les accrocher, de revenir vers elles parce qu’elles sont passées trop vite et qu’elles étaient plaisantes ou significatives. C’est encore le mental qui tente de contrôler la situation et ça vous éloigne du lâcher-prise que requiert l’état méditatif. Il arrive aussi que certaines visions soient récurrentes et prégnantes, elles peuvent en ce cas représenter un message, une manière d’amener à la conscience l’éveil à quelque chose qui est propre au méditant. Mais dans tous les cas de figure, c’est juste une étape.
La méditation est avant tout un état de vacuité et d’abandon. Ne rien attendre, ne rien désirer, ne rien contrôler sont les trois clés qui verrouillent le mental et libèrent la conscience. Une fois-là, le méditant est dans un état d’où il a peu envie de sortir, son corps vibrant s’est fondu avec le Cosmos et s’il porte sa conscience au fin fond de son être, il aura peut-être la surprise d’y voir les étoiles. A ce moment de profonde méditation, le lâcher-prise est absolu, la respiration est presque inexistante et le méditant en est presque rendu à la chimie de la respiration cellulaire. On peut dire que l’être est dans son êtreté, et cet état lui confère pour le restant de sa journée un alignement avec son Soi qui ne lui apportera que des bénéfices. Quand il en est là, loin de l’ego, il se trouve en ce lieu intérieur ou justement intérieur et extérieur n’ont plus aucun sens et où il peut exprimer la plénitude de ses capacités créatrices du moment.
C’est un moment qui peut se partager dans une méditation de groupe dont l’intention peut alors être dirigée dans un but précis. Ce n’est plus le mental qui tient alors les rênes mais l’être dans son essence. Si le but recherché est juste et se fait en conscience et en acceptation de tous les concernés, alors le résultat est assuré.
Qu’il soit individuel ou collectif, il y aurait beaucoup à dire sur un tel « travail », notamment sur le fait qu’en aucun cas il ne s’agit de formuler une demande comme tant de gens le font dans la prière, mais bien d’un remerciement, d’une gratitude exprimée pour le résultat obtenu en le conceptualisant comme déjà acquis. Gregg Braden a très bien parlé de cela dans ses livres L’Effet Isaïe et Secrets de l’art perdu de la prière et il en aborde aussi le sujet dans La science des miracles. Mais revenons-en à la méditation individuelle
Malgré l’attrait de ces états, il ne faut pas se focaliser sur eux. D’abord parce que les choses revêtent des aspects différents selon chacun, ensuite parce qu’il y a des jours où ça ne se passe pas ainsi et ça n’a pas d’importance. Au rythme démentiel de la vie dite moderne, tout le monde ne parvient d’ailleurs pas à se ménager assez de temps pour ces moments de plénitude.
Il y a d’autres moyens. Placer aussi fréquemment que possible et quoi que l’on fasse sa pleine conscience dans l’instant présent est une forme de méditation. S’arrêter sur un paysage, une nuit étoilée ou un tableau en lui accordant toute son attention dans l’émotion du beau est un puissant moment de méditation. Marcher en conscience à l’écoute de ce qui nous entoure et dans la sensation de ses pas sur le sol est encore une autre forme de méditation. Pêcher à la ligne en étant pleinement à ce que l’on fait en est une aussi ! On remarquera que le vecteur commun est toujours la conscience soutenue du moment présent. C’est là l’échappatoire, le lieu où le mental regarde ailleurs et où l’on peut lui fausser compagnie. Surtout, ne vous en privez pas.
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