Je sais que ce que je vais dire ne sera pas accepté de tous, mais s’il y a quelque chose aujourd’hui qui devient essentiel au-delà de toute autre préoccupation, c’est le détachement au sein de l’observation. Voir, prendre conscience et intégrer l’acquis sur un autre plan que les schémas habituels. Il y a beaucoup de révolte chez certains qui regardent derrière le miroir de la société et c’est bien compréhensible. C’est même l’étape inévitable sur le chemin de celui qui a commencé à s’extraire du conditionnement ambiant. Mais ce n’est pas la finalité, ce n’est pas la voie sur laquelle dessiner un destin, pas plus que la fièvre du malade n’est une finalité. Elle n’est que l’étape première de la guérison d’une maladie qui avait un sens. Or je vois beaucoup exprimer le désir de s’engager dans la fièvre comme s’ils légitimaient l’entrée en guerre contre le système par tout ce qui les choque et qu’ils ne voyaient pas avant. Comme toutes les guerres, c’est une guerre contre eux-même. A ceux-là je demande s’ils ont déjà vu une seule guerre dans l’histoire connue de ce monde qui ait semé autre chose que les germes de la suivante ?
On peut estimer qu’il y a des moments où l’on ne peut plus opposer que la violence à la violence, mais c’est une erreur qui conduit à la création permanente d’un système où tout ainsi finit par se légitimer sans remise en question profonde. Je veux parler de remise en question au-delà des filtres émotionnels de l’être, ces filtres qui colorent l’expérience avec toute une panoplie de sentiments involutifs, telle l’expression de ce qu’il juge être la justice, avec toutes ses déviances naturelles que sont la vengeance et l’exaltation collective pour ce qui n’est finalement qu’une croisade de plus dans la longue histoire falsifiée du monde des hommes. Ce n’est que l’envol d’une volute supplémentaire dans la création fractale du collectif humain.
Sortir des archétypes profonds qu’on nous a inculqués à travers le mécanisme d’action et de réaction n’est pas chose aisée, je vous l’accorde. Cela nécessite d’avoir levé assez de barrières émotionnelles pour retrouver son autonomie de pensée et constater progressivement son pouvoir de faire et défaire tout schéma fractal. Comprenez-vous pourquoi j’insiste tant sur la guérison de ses propres blessures avant toute autre intention ? C’est le puissant levier qui lève les barrières les plus lourdes, qui fissure les murailles et dissout la matrice de vie où nous avons enfermé notre réalité collective. Tout acte mené sans une guérison préalable est un acte de non-conscience qui nourrit plus ou moins cette matrice et donc l’entretient et l’enrichit en permanence de nos propres créations. Sans guérison, au mieux, cet acte est un acte de fièvre pour ceux qui ont au moins retrouvé la faculté de ne plus accepter l’image sans regarder qui la projette et pourquoi. C’est cette fièvre que je vois monter chez nombre d’êtres qui n’ont pas assez regardé en eux ce qu’il y avait à guérir pour prendre une nouvelle fois les armes contre ceux qu’on leur désigne et qu’ils acceptent comme cible sans discernement.
Remplacer un collectif dormant par un collectif belliqueux n’est pas un progrès. D’ailleurs cela ne vous rappelle-t-il rien ? N’avez-vous pas vu au fil de l’histoire des sociétés d’hommes laissant tout pouvoir aux dominants, se réveiller sur ordre de temps en temps pour aller donner de la chair aux canons, sous l’égide de quelque drapeau cristallisant une des facettes les plus primaires de l’ego ? Des idées savamment orchestrées peuvent tout aussi bien remplacer des drapeaux. On peut se demander comment un homme peut un jour prendre les armes contre un autre qu’il ne connait pas et nourrir assez de haine et d’inconscience pour lui prendre la vie sur ordre d’autres qu’ils n’a jamais vus mais en qui il a décidé de confier son propre destin. C’est là une conscience si robotisée, si primaire et immature qu’elle en est désarmante pour celui qui l’observe. Tel est notre lourd sommeil.
Faut-il continuer ainsi ? Faut-il à présent, sous prétexte qu’on nous désigne un tel et un tel comme les grands responsables de nos misères, partir à la chasse de ces hommes et les pendre haut et court ? Faut-il croire une fois encore qu’une révolution et ses bûchers vont nous rendre notre pouvoir sur notre vie et faire que le monde devienne le paradis qu’on espère ? Dans cette simple question sont formulées plusieurs contre-vérités en laissant entendre que notre pouvoir nous a été confisqué, qu’il y a quelque chose à espérer, donc qui n’est pas à notre portée pour le moment et que c’est par l’action sur l’extérieur que nous allons changer le cours des choses. Ces sujets ont été abordés dans de précédents articles, je ne les développerai donc pas ici mais je rappelle que tout est déjà en nous, que la libération passe par notre guérison et donc par le lâcher-prise sur tous les aspects concernant l’illusoire contrôle de notre existence et de celle des autres, afin de rendre les armes et de déposer les armures qui sont les outils polissant la matrice dont nous ne voulons plus (lire On n’emmènera pas nos armes et nos armures). Quant à ce qui a été bridé dans notre moteur corporel et qui d’une certaine façon a confisqué une part de nos possibilités, cela n’est plus d’actualité comme nous le verrons plus loin.
Bien sûr tout est finalement toujours à sa place. Si quelques uns de ceux et celles qui ont en eux comme chacun le potentiel d’émaner la nouvelle Terre par le feu de leur sagesse décident d’engager la lutte et de croiser le fer une fois de plus, si ceux-là pensent que cette fois-ci ça va marcher et que c’est de cette manière qu’eux même vont trouver la voie de la libération, alors qu’ils vivent une fois de plus cette expérience dans le long cursus de leurs incarnations sur Gaïa. C’est leur choix et il n’y a rien à juger. Si pour ma part je m’évertue à m’adresser à eux de manière dissonante dans leur croyance, ce n’est pas pour intervenir dans leurs décisions mais pour souffler doucement sur une braise qu’ils portent depuis toujours et qui peut-être animera en eux une lumière qui ne demande qu’à s’embraser. Comme je l’ai dit, mon intention s’arrête là et en aucun cas je ne souhaite porter une vérité qui soit plus juste qu’une autre au regard d’un chemin. Le chemin de vie d’un être n’appartient qu’à lui.
Seulement les temps aujourd’hui ne sont plus les mêmes que lors des expériences au sein des cycles passés. Nous ne sommes plus en Atlantide. Aujourd’hui, l’extraordinaire conscience qu’est Gaïa a fait le choix de changer de dimension et de porter l’expérience de la vie sur un autre plan. Son intention a été entendue par toute vie évoluée car tout est connecté dans l’Un, et toute vie missionnée en ce sens lui porte assistance dans ce magnifique acte créateur. Tout ce que porte Gaïa en son ciel, à sa surface et en son sein, sur tous les plans dimensionnels, est convié à cette naissance et à la vie qui va entamer un nouveau cycle avec elle. C’est là l’aspect essentiel de ce qui arrive à présent, et qui à lui seul devrait éclairer les évènements en cours avec assez de hauteur pour sortir la tête du guidon et replacer dans le regard de l’observateur les émotions humaines dans le cadre de leurs prisons. C’est pourquoi il importe de redevenir l’observateur éclairé de nos vies et non plus l’acteur aveugle. C’est ainsi que naîtra l’acte conscient – conscient au sens très large – qui préfigure le monde à venir.
Il est beaucoup écrit un peu partout que nous autres humains nous dirigeons vers une période de chaos où s’amalgameront des guerres, des catastrophes naturelles, l’apparition de virus décimant les populations et des désastres économiques qui verront s’effondrer dans la misère et la famine les sociétés humaines, jusqu’à la destruction d’une grande partie de l’humanité et la mise en coupe des survivants par un « nouvel ordre mondial » servant les intérêts des tireurs de ficelles de la société humaine, le tout plus ou moins en résonance des vieilles prophéties qui ont jalonné l’histoire. Dans l’éventail des possibles, tout est possible. Car tout ce que l’homme croit et pour lequel il nourrit des peurs prend naissance et croît par la fertilité de ses émotions. Quand on vous dit que nous sommes des Dieux créateurs, cela peut paraître un peu pompeux, mais dans la mesure où l’on accorde justement à un Dieu la capacité de créer, ça n’est pas faux. De quoi ont peur ceux qui veulent encore une fois croiser le fer parce qu’on les provoque comme tant de fois déjà dans le passé ? La question est finalement là, de quoi ont-ils peur ? De voir naître aujourd’hui ce qu’on leur prédit de sombre et qui fut autrefois la ligne du temps la plus probable ? Rien n’a donc changé depuis les temps où furent prophétisés tous ces malheurs ? A croire que c’est ce qui va arriver, ceux-là ramènent à nouveau la probabilité de cette ligne du temps, littéralement ils créent cet avenir. Dans le jeu de l’opposition des forces duelles ils ont le pouvoir de SE créer cet avenir et d’embarquer des indécis avec eux, mais ils s’engageront sur une voie de garage où Gaïa ne va pas (voir La grande gare cosmique).
Il est vraiment temps de sortir de l’immaturité. Il est temps de comprendre que les guerres, les effondrements économiques, les épidémies destructrices et tout autre fléau ne frappent pas l’humanité mais émanent d’elle, par l’abdication de son véritable pouvoir et donc par ses croyances, ses peurs et sa naïveté. Il est plus que temps d’envisager, sinon de comprendre, que ce qui blesse ou flatte une humanité n’est pas le fruit du hasard. Que ceux qui fomentent sa mise en esclavage ne déclenchent pas des évènements destructeurs par hasard, que ceux-ci s’inscrivent toujours dans des schémas ésotériques très précis, répondant à une vaste géométrie, à une numérologie qui est la clé d’équations déterminantes, à une symbolique efficace et à une alchimie complexe qui possède d’innombrables ramifications dans différents domaines. Ces évènements destinés à entretenir et à orienter les schèmes présidant à l’organisation de la vie dans cette dimension dissociée de Gaïa servent en passant des intérêts multiples, où peu d’inconvénients, d’ailleurs toujours parfaitement évalués, sont à déplorer pour les initiateurs.
Mesurez-vous entre quelles mains vous mettez votre destinée lorsque vous demeurez l’esclave-acteur de ces mécanismes complexes ? Comprenez-vous quel pion jetable vous êtes sur le tapis vert des marionnettistes ? Et croyez-vous vraiment que cela se joue au petit niveau des idéologies affichées ? Que ceux-là se préoccupent un seul instant de ces idéologies qui tant vous distraient et que toutes ils maîtrisent ? Avez-vous aujourd’hui en conscience la parfaite connaissance et à fortiori la maîtrise de ces mécanismes imbriqués, pour pouvoir faire jeu égal sur l’échiquier qu’ils ont voulu et vous ont amené à créer en des couches toujours plus profondes ? Cette connaissance vous l’avez dans vos gènes mais ils ont bridé votre potentiel génétique en des temps lointains et continuent à le faire par toutes sortes de moyens présents dans votre quotidien. C’est en tout cas leur volonté dans la polarité qu’ils servent.
Seulement voilà, les temps changent et Urantia-Gaïa a pris une décision qui par voie de conséquence constitue pour nous tous si nous choisissons de la suivre un bénéfice non mesurable tant il nous dépasse. Dans le temps linéaire que nous percevons encore en troisième dimension dissociée, elle a entamé un processus qui s’est accéléré ces dernières décennies et nous sommes avec elle au moment de l’accouchement. Notre ADN se libérant dans ce contexte, notre conscience approche de la lumière du jour naissant tel l’enfant qui va naître et nous allons pouvoir ouvrir nos yeux sur le monde tel qu’il est et sur ce que nous sommes réellement. Si nous en faisons le choix. Serez-vous du recyclage de ceux qui poursuivent leur course effrénée dans la guerre des spermatozoïdes espérant entrer dans la matrice qui cette fois accouchera ailleurs, ou serez-vous de ceux qui vont ouvrir les yeux sur une toute nouvelle lumière à la Génèse d’une Terre Unifiée et dans la conscience de ce que vous êtes ?
Avec tout l’amour de l’immense conscience qu’elle est, Gaïa vous invite à l’accompagner dans son nouvel écrin. Il est désormais ouvert aux étoiles et le demeurera. Soyez en ces temps de transcendance telle l’eau parfaitement transparente d’un lac de montagne, pur de tout sentiment trouble, immergez-vous dans le silence de cette eau, devenez cristal parmi les cristaux, laissez les vents rider la surface, ce n’est toujours qu’éphémère, ne prenez pas offense des pierres jetées, elles ne troublent pas le silence intérieur du lac, leur poids n’est plus grand chose en ce lieu et les fractales qu’elles dessinent en surface ne durent que le temps de l’espace qui leur est donné. Laissez-les telles des feuilles au vent virevolter doucement jusqu’au fond et voyez en miroitant la lumière dorée qu’elles reflètent elles aussi. Il n’y a rien d’obscur que vous n’ayez voulu, tout est ainsi qui porte en lui la lumière. Soyez translucide, soyez l’eau dans l’eau de la Terre, et aucune obscurité jamais ne vous habitera plus.
Fraternellement,
© Le Passeur – 25 Mai 2012 – http://www.urantia-gaia.info
"Vers un nouveau paradigme"
2012 et aprés