Photo satellite de la NASA qui révèle le monstrueux nuage de pollution
au-dessus de Pékin
Prise dimanche par le satellite Suomi NPP, l'image montre une véritable avalanche de brouillard qui recouvre le pays. Ce brouillard n'a rien à voir avec le fameux fog britannique qui nimbe Londres. A Pékin, c'est de la pollution.
Du fait de l'absence totale de vent, les pollutions rejetées par les voitures ou les mines de charbon ne sont pas chassées et restent au-dessus de la ville... Ce qui pose de gros problèmes de santé publique.
En France le seuil d'alerte pour la moyenne journalière est lancé lorsque l'air contient 125 microgrammes de particules par mètre cube. Ce weekend ont été observés à Pékin des niveaux supérieurs à 900 microgrammes !
33 villes ont été touchés par ce problème, si l'on en croit les médias chinois, entrainant l'explosion des demandes de masques ainsi que des consultations hospitalières pour des problèmes respiratoires.
La pollution est telle que l'incendie d'une usine de l'Est de la Chine est passé inaperçu. Les pompiers sont ainsi intervenus avec énormément de retard pour éteindre le feu qui a pris dans la nuit de dimanche à lundi dans une fabrique de meubles située dans la province orientale du Zhejiang.
L'agence Chine nouvelle a précisé qu'"à cause de l'épais brouillard chargeant l'air à ce moment-là, presque trois heures se sont déroulées avant que les résidents voisins ne se rendent compte de la fumée et des flammes".
La pollution a relancé le débat en Chine sur les excès du rythme du développement actuel de l'Empire du Milieu et a également poussé les habitants à demander plus de transparence des autorités du pays. Pour rappel, la Chine est le premier marché automobile mondial et tire plus de 70% de l'énergie de la combustion du charbon.
Vous pouvez voir les effets époustouflants du brouillard en Chine sur le site de la Nasa. Faites bouger le curseur pour comparer la vue satellite du 3 janvier et du 14 janvier 2013.
La pollution sur les gratte-ciel à Pékin alors que le soleil se lève le 14 janvier 2013
Un article publié par atlantico.fr et relayé par SOS-planete