Dans une déclaration récente, Henry Kissinger a admis que les troubles sociaux et les manifestations civiles de masse doivent être utilisés comme un moyen pour fusionner les Etats-Unis dans un “système international”.
“Les Etats-Unis doivent être partie intégrante d’un système international que nous créons domestiquement”, a t’il dit à la publication de Harvard “The Crimson” au début du mois. Questionné sur les problèmes majeurs auxquels devait faire face la société américaine aujourd’hui, Kissinger répondit :
“Internationalement, le problème est qu’il y a des soulèvements partout dans le monde, mais ces soulèvements ne suivent pas la même ligne de causes, ainsi les Etats-Unis doivent faire partie d’un système international que nous créons ici.”
Ce que le vieil homme dit ici est consistant avec ce qu’il a dit dans le passé concernant le concept de saisir les opportunités des crises et des soulèvements, dont les causes peuvent être différentes d’une nation à l’autre, afin de faire émerger un ordre international, ainsi suivant la ligne de conduite de l’élite érigée en règle d’or à savoir que l’ordre s’établit le mieux lorsqu’il provient du chaos. De plus, il nous donne à voir brièvement l’intention sous-jacente qu’il a, ainsi que ses acolytes du groupe Bilderberg, en faisant état que les troubles sociaux et civiles qu’ils soient d’ordre économique, politique ou social, doivent être utilisés afin de fusionner les nations en un “système international” désiré.
Dans un article de décembre 2008 sur PrisonPlanet.com il a été rapporté que Kissinger, dans une interview avec le chouchou du Bilderberg Charlie Rose dit que “le chaos qui émerge de par le monde dû à la crise financière et l’augmentation du terrorisme est une opportunité pour faire émerger un nouvel ordre mondial”, avait alors écrit Steve Watson.
“Je pense que lorsque le nouveau gouvernement va évaluer la situation dans laquelle il se trouve, il va y trouver une grave crise et des problèmes terribles, mais je peux envisionner qu’il pourrait y entrevoir une opportunité pour construire un système international de tout cela”, avait dit Kissinger à Rose.
Tous ces palabres à propos de crises et de soulèvements, de la même manière qu’une finalité centralisée mondiale émanant d’un autre pays pourrait mener à un plan spécifique. Alors qu’en apparence l’élite pourrait prétendre à sauver un Euro malade dans un effondrement de la cohésion monnétaire, elle pourrait avoir développé un sombre plan B dans le cas où l’Euro serait impossible à sauver, une solution de monnaie mondiale serait alors proposée. Saisir la crise de l’euro, ou en d’autres termes, introduire une monnaie mondiale. Ceci suit une méthodologie dialectique hégélienne classique où le problème (réel ou créé de toutes pièces) provoque une réaction, qui a son tour donne l’opportunité à “l’élite” de proposer lsa solution toute prête sur un plateau d’argent. Il m’apparaît juste à l’instant que les propos de Kissinger rappellent incroyablement ceux écrits par Alexander Wendt de l’université de Chicago, qui dans son traité de 2003 intitulé “Pourquoi un Etat mondial est inévitable : téléologie et logique de l’anarchie” disait :
“Les luttes nationalistes pour la reconnaissance ne sont pas finies et plus de nouveaux états, “plus d’anarchie” pourrait-être créés. Mais si plus de fragmentation est en quelque sorte rétrograde, c’est aussi la pré-condition pour aller de l’avant, car ce n’est que quand la différence est reconnue, qu’une plus grande entité peut-être stable (…) Loin de supprimer le nationalisme, un Etat mondial ne sera possible que s’il l’intègre.”
Ces mots mettent en lumière les paroles proférées par Kissinger et ses acolytes supranationalistes, révélant ainsi par essence qu’ils sont très au courant du fait qu’une simple proposition d’un état mondial ne suffira pas, que cela pourrait même leur exploser à la figure, et qu’un détour doit maintenant être utilisé au travers du nationalisme et de troubles intra muros afin de faire le boulot, en d’autres termes, ne pas écraser les révoltes pour juste les réprimer, mais utiliser ces soulèvements pour leurs propres fonctions transnationales.
En même temps, les membres de l’élite qui se rassemblent dans les réunions importantes se barricadent par peur du chaos éruptant de l’extérieur. Il y a quelques jours, la Banque Centrale Européenne a émis un communiqué de presse stipulant qu’afin de protéger son personnel et ses visiteurs des manifestants, elle a :
“Pris des mesures (…), prenant en compte la protection accordée aux lieux de la BCE et les opérations de son QG par l’accord existant entre la BCE et la république fédérale d’Allemagne.”
Ceci met en évidence que les banquiers du monde sont inquiets pour leur sécurité et que celle-ci pourrait-être mise en danger par les manifestations planifiées à l’encontre de leurs réunions. La même précaution sera bien sûr de mise au prochain meeting du groupe Bilderberg à Chantilly en Virginie. Nous pouvons nous attendre à ce que la police locale et des gardes privés armés protègent les participants à l’intérieur, ceux-là même qui vont emmener l’humanité dans une autre crise.
Jurriaan Maessen
Article original : As The Elite Fences Itself In, Kissinger Announces Order Out Of Chaos
Traduction : Résistance 71
"Vers un nouveau paradigme"
2012 et aprés