Afrique du Sud: Nelson Mandela est sorti de l'hôpital

L'ancien président sud-africain a quitté la clinique de Pretoria où il était hospitalisé depuis près de trois mois, ce dimanche.

   

L'ancien président sud-africain, Nelson Mandela. (AFP)

L'ancien président sud-africain Nelson Mandela, 95 ans, est sorti dimanche de la clinique de Pretoria où il était hospitalisé depuis le 8 juin, a annoncé la présidence dans un communiqué.
    
"L'ancien président Nelson Mandela est sorti, ce matin, 1er septembre 2013, de l'hôpital de Pretoria où il recevait un traitement", a indiqué la présidence, ajoutant que son état "reste critique et parfois instable".

Son biographe Jean Guiloineau s'étonne à l'antenne de BFMTV de cette sortie. "Si c'était sa mort prochaine, il est évident que ce serait un choc terrible pour la population", pointe-t-il. Les Sud-africains sont très attachés à cette figure qui a permis d'éviter, par son parcours et son action, une guerre civile même si les problèmes ne sont pas résolus pour autant.

Une annonce qui suit un démenti

La veille, la présidence avait dû démentir des informations de presse selon lesquelles le héros de la lutte anti-apartheid avait pu regagner son domicile de Johannesburg.
    
Dimanche, une ambulance, escortée par des policiers, a été vue arrivant à son domicile de la banlieue de Johannesburg, peu avant 9 heures GMT. Selon le communiqué, Nelson Mandela pourra recevoir, chez lui, des soins intensifs du même ordre qu'à la clinique. Cependant, il pourra de nouveau être admis à l'hôpital à l'avenir "si son état de santé le justifie".

Suivi par une "large équipe médicale"

Le bureau du président Jacob Zuma a annoncé que l'ancien président avait été suivi par "une large équipe médicale comprenant des représentants de l'armée, du monde universitaire et du secteur privé ainsi que d'autres sphères de la santé publique".
    
Le premier président noir du pays -surnommé "Madiba", de son nom de clan- avait été hospitalisé le 8 juin pour une énième récidive d'une infection pulmonaire, dans un état qualifié de "grave". Il pouvait alors respirer sans assistance, selon la présidence. Mais son état s'était nettement détérioré ensuite, devenant "critique" le 23 juin. La présidence, qui délivre les informations officielles sur la santé du prix Nobel de la paix, a toujours refusé d'entrer dans les détails, invoquant le secret médical.

BFMTV