Un iceberg géant, dont la taille est similaire à celle de Trinité-et-Tobago (ou du Jura), est sur le point de se séparer de la banquise Antarctique. Cette immense masse de glace de 5.000 kilomètres carré n'est plus retenue que par «un fil de seulement 20 kilomètres», à la suite «de l'expansion soudaine, le mois dernier, d'une fracture qui connaissait une expansion croissante depuis plus d'une décennie», explique le Guardian.
«Cet iceberg, qui se trouve sur la partie la plus au nord de la banquise en Antarctique, connue sous le nom de Larsen C, devrait être l'une des dix plus grosses fractures jamais vues.»
La situation est surveillée de près par des chercheurs appartenant au projet Midas, qui indiquent à la BBC que depuis un an déjà, ils avaient remarqué que cette la vitesse à laquelle se répandait cette fissure s'accélérait.
«Mais en décembre, cette vitesse s'est surmultipliée, et la fracture a gagnée 18 kilomètres en l'espace de deux semaines.»
Les chercheurs donnent désormais quelques mois à l'iceberg pour se former définitivement, mais estiment que tout ceci est un événement géographique, pas climatique.
«On pense que le réchauffement climatique a avancé cette séparation probable de l'iceberg, mais les scientifiques disent ne pas avoir de preuve directe pour soutenir cette affirmation.»
En revanche, résume La Tribune, ils craignent que le recul de la banquise dû au réchauffement climatique ne provoque une accélération du glissement des glaciers vers la mer, ce qui pourrait se traduire par une élévation du niveau de l'eau à l'échelle mondiale».
Le Guardian explique, par ailleurs que de telles fractures de la banquise ont déjà eu lieu. En 2002, le segment que l'on appelle Larsen B s'était désintégrée. Sept ans plus tôt, en 1995, il s'était produit pour la même chose avec Larsen A. Les scientifiques estiment que Larsen C pourrait connaître le même sort que les deux autres segments.
En attendant, l'iceberg, lui, risque de dériver et de perdre quelques bouts au passage.
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