Un neurologue britannique a décelé dans le cerveau de huit patients traités il y a des années par des hormones de croissance, une protéine liée à l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Une découverte qui relance le débat sur la transmissibilité de la pathologie neurodégénérative... et qui souligne également la nécessité d’une meilleure désinfection des instruments utilisés en neurochirurgie.

Rien ne prouve à l’heure qu’il est que la maladie d’Alzheimer soit contagieuse. Des chercheurs viennent en revanche de révéler que huit patients traités il y a plusieurs décennies par des hormones de croissance avaient reçu, par la même occasion, une protéine liée à l’apparition de la pathologie neurodégénérative. Une découverte faite en décembre 2018 et publiée dans la revue Nature.
Lors d’une conférence de presse, le neurologue John Collinge, du University College de Londres, a en effet annoncé au moment de la découverte, avoir décelé dans le cerveau et les vaisseaux de patients âgés d’une trentaine d’années une substance appelée "beta-amyloïde", un peptide qui s’accumule à l’extérieur des cellules nerveuses sous forme de plaques chez les malades d’Alzheimer.
Trop jeunes pour qu’une telle quantité de protéine béta-amyloïde soit naturellement présente dans leur organisme, les huit patients avaient en revanche tous reçu, par le passé, des injections d’hormones de croissance.