Au cours de son histoire, la planète a été le cadre de plusieurs événements d’extinction massive, dont la plus célèbre étant certainement celle du Crétacé-Paléogène s’étant déroulée il y a 66 millions d’années et ayant entraîné la disparition de très nombreuses espèces animales et végétales, dont les dinosaures. Mais récemment, des géobiologistes ont montré qu’il y a environ 2.4 milliards d’années, une extinction encore plus importante que toutes les autres s’est déroulée sur Terre.
Des preuves provenant d’anciennes roches révèlent que la plus ancienne extinction massive de l’histoire de notre planète s’est probablement produite parmi les organismes unicellulaires il y a plus de 2 milliards d’années. Une analyse récente suggère maintenant que l’événement fut d’une plus grande ampleur que tous les autres phénomènes d’extinction qui ont suivi, y compris la disparition des dinosaures.
« Cela montre que même lorsque la biologie sur Terre ne repose que sur des microbes, vous pouvez toujours avoir ce qui pourrait être considéré comme une énorme extinction massive, qui ne serait autrement pas enregistrée dans les archives fossiles » explique le géologue Malcolm Hodgskiss de l’Université de Stanford.
Apparition des cyanobactéries et élévation des taux d’oxygène : la Grande Oxydation
Les chercheurs décrivent cette époque, située bien avant l’avènement d’une vie complexe et bien au-delà des archives fossiles, dans un article publié dans la revue PNAS. Il y 2.4 milliards d’années, l’oxygène de l’atmosphère terrestre était rare, principalement emprisonné dans des minéraux ou enfermé dans de l’eau.
Ensuite, des cyanobactéries sont apparues et ces micro-organismes marins ont eu la capacité de photosynthèse, utilisant la lumière du Soleil pour rejeter de l’oxygène dans l’atmosphère. La Grande Oxydation (GOE) a été une période foisonnante, alors que la vie a prospéré, s’est diversifiée et s’est étendue. Et puis, pour une raison quelconque, tout s’est terminé de façon abrupte et catastrophique.