L’incendie criminel contre l’église Saint-Sulpice dimanche 17 mars s’inscrit dans une série de profanations recensées dans toute la France. La police et la hiérarchie catholique restent pour l’instant silencieuses, raconte ABC.
Une dizaine d’églises ont été profanées en une semaine dans différentes régions françaises, “cibles du vandalisme antichrétien le plus évident”, déplore le quotidien ABC.
À Nîmes (Gard), l’église Notre-Dame-des-Enfants a été profanée de manière particulièrement odieuse : des inconnus ont peint une croix avec des excréments humains, ont pillé l’autel principal et le tabernacle et ont volé les hosties, qui ont ensuite été découvertes parmi des piles de déchets, relate ABC.
Citant d’autres églises vandalisées à Dijon (Côte-d’Or), à Lavaur (Tarn), à Maisons-Laffitte et Houilles (Yvelines), le quotidien espagnol souligne que “sans avoir une origine religieuse ou culturelle particulière, les profanations de la semaine dernière ont un caractère antichrétien évident”. Et d’asséner : “Ivres de haine féroce, les vandales veulent donner à leurs actes une dimension antireligieuse.”
Le journal conservateur rappelle les actes antisémites “‘signés’ avec des croix gammées”, or “dans le cas de la profanation d’églises catholiques, le vandalisme n’est pas ‘signé’ : il parle pour lui-même”, avec des attaques contre la figure du Christ sur la croix et la profanation d’autels.
La hiérarchie religieuse préfère garder un silence pudique. La Conférence épiscopale et plusieurs personnalités se sont bornées à souligner cette menace antichrétienne, espérant que les autorités politiques et policières feront leur travail, ajoute ABC. Dans ce contexte, l’incendie de l’église Saint-Sulpice, non loin de Saint-Germain-des-Prés, deux monuments nationaux emblématiques, revêt une importance particulière.
“La police est convaincue de la nature criminelle” du sinistre qui s’est produit dimanche dernier, peu après la messe de midi, alors que l’église était déjà vide. Un prêtre de la paroisse a vu ces derniers jours un individu qui a mis le feu à du bois, mais il n’a pas accordé d’importance à l’incident. La police recherche ce possible suspect. Les dégâts ont été évalués à des centaines de milliers d’euros.
Source courrier international
Crédit photo : capture du compte INSTAGRAM @agneswebste/via REUTERS
Un feu s’est déclaré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi 15 avril. Il serait d’origine accidentelle.
Un incendie s’est déclaré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril en fin de journée. Son ampleur “ne cesse d’être réévaluée à la hausse”, écrit Le Temps. D’après les pompiers, il serait “potentiellement lié” aux travaux de rénovation de l’édifice et aurait pris dans les combles du bâtiment.
Un énorme incendie est en train de consumer la célèbre cathédrale Notre-Dame de Paris devant les yeux de foules en état de choc, réunies dans les petites rues et les squares environnants, décrit USAToday. Les gens regardent l’une des églises les plus emblématiques de la planète en train de brûler.
« On aurait pu éviter ça » s’indigne Didier Rykner, le rédacteur en chef du magazine la Tribune de l’art, mardi sur franceinfo. Selon lui, les normes de sécurité sur les chantiers de rénovation des monuments historiques sont notoirement insuffisantes. « C’est l’incendie de trop ! (…) Il y a déjà eu une série d’incendies de ce type. Les prescriptions pour les travaux sur monuments historiques étaient insuffisantes. J’avais demandé une loi et on n’a rien fait. Si la piste se précise, il va falloir que les responsables soient désignés. Un architecte du patrimoine m’a dit qu’on aurait pu éviter ça avec certaines mesures » explique le journaliste.
La flèche de Notre-Dame était en cours de rénovation. Sur ce type de chantier de rénovation, il existe des « points chauds », explique Didier Rykner. « On fait du soudage, on fait des travaux et c’est une fois que les ouvriers sont partis que le feu peut prendre. Il y a des moyens de détection immédiate qui permettent d’agir très vite. Manifestement, le feu s’est propagé très vite et d’une manière anormale. Il y a un problème. J’ai étudié cela et la plupart des spécialistes disent que ce qu’il s’est passé n’est pas normal ».
« Le ministère de la Culture a fait de très gros investissements sur la sécurité incendie il y a quelques années », complète André Finot, le porte-parole de Notre-Dame. Des détecteurs avaient été installés « un peu partout », en même temps qu’un PC de sécurité incendie « avec du personnel 24h/24 pour éviter tout départ de feu. » Cela a permis d’évacuer le bâtiment en « deux, trois minutes » mais pas de maîtriser l’incendie.
« On ne va pas reconstruire Notre-Dame, on va la réparer. Mais on l’a perdue », déplore Alexandre Gady, historien de l’art, qui fait part « d’une forme de colère froide. On se dit qu’un tel édifice, dans une ville comme Paris, dans un pays qui est la sixième puissance mondiale, ça a un côté profondément dérisoire d’assister impuissant à ce qu’il s’est passé. »
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Source France Info