Fouquet's vandalisé, vitrines cassées, kiosque brûlé... La 18e manifestation des «gilets jaunes» samedi 16 mars à Paris a rappelé les premiers week-ends de contestation
«Macron, on vient te chercher chez toi!» Munis de sifflets et de fumigènes, des milliers de «gilets jaunes» de toute la France arrivés samedi matin 16 mars dans les gares parisiennes ont marché vers les Champs-Élysées pour le 18e samedi de manifestation à Paris. «Ils étaient là très tôt, avant l'ouverture des magasins!» raconte une commerçante devant la gare Saint-Lazare. Venue de Normandie, Murielle explique: «Aujourd'hui, la France monte à Paris.»
Pavés, pierres et autres projectiles: une pluie s'est abattue sur les gendarmes mobiles qui protègaient l'Arc de Triomphe. Face à eux, peu de «gilets jaunes», mais beaucoup de manifestants en noir. Pour les éloigner, les forces de l'ordre les ont noyés dans des nuages de gaz lacrymogène et déployé les canons à eau.
Certains commerces avaient protégé leurs vitrines avec des planches en bois. Le quartier de l'Élysée a été totalement barricadé et placé sous forte présence policière alors qu'un appel avait été lancé sur les réseaux sociaux pour «aller chercher Macron».
Des manifestants en noir s'en sont pris à des véhicules de gendarmerie sur les Champs-Élysées, forcés de quitter la zone.
Notre journaliste sur place, Wladimir Garcin-Berson, a rapporté lui aussi la présence de militants anticapitalistes, entourés de centaines de «gilets jaunes». Ils s'en sont pris à des vitrines de banques et ont vandalisé la terrasse du Drugstore publicis. Non loin de là, les magasins Hugo Boss et Nespresso ont également été la cible de casseurs, d'après un journaliste du site d'informations Konbini. Le magasin Lacoste, une parfumerie et une boutique Éric Bompard ont également été visés.