Les raids occidentaux visent à "entraver" l'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), a déclaré dans un communiqué le ministère syrien des Affaires étrangères.
Le gouvernement syrien a dénoncé samedi comme une "violation flagrante" du droit international par l'opération militaire menée par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre plusieurs cibles en Syrie, en réponse à une attaque chimique présumée imputée aux forces du Président Bachar al-Assad dans la Ghouta orientale.
Selon Damas, ces frappes visent à "entraver" la mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui devait entamer samedi son enquête à Douma sur une attaque chimique présumée, relate Sana.
"L'agression (…) a pour principal objectif d'entraver le travail de l'équipe, devancer ses conclusions, et faire pression sur la mission dans une tentative visant à dissimuler les mensonges et les fabrications", des Occidentaux, indique l'agence. Ces propos ont déja été soutenus par certains députés russes.
Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit de vendredi à samedi des frappes coordonnées en Syrie en représailles à l'attaque chimique présumée menée le week-end dernier à Douma, dans l'ex-enclave rebelle de la Ghouta orientale.
Le ministère russe de la Défense a indiqué samedi matinqu'aucun des missiles tirés contre la Syrie n'était entré dans les secteurs de Tartous et de Hmeimim, les bases navale et aérienne utilisées par les forces russes et protégées par des systèmes de missiles sol-air.
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Washington, Paris et Londres ont mené ce 14 avril des frappes ciblées contre le gouvernement syrien, accusé par Donald Trump d'avoir mené des attaques chimiques «monstrueuses».
Dans la nuit du 13 au 14 avril, Washington, Paris et Londres ont mis leurs menaces à exécution et ont mené des frappes contre les autorités syriennes, en réaction à l'attaque chimique présumée dans la Ghouta, que ces pays attribuent à Damas.
«J'ai ordonné aux forces armées des Etats-Unis de lancer des frappes de précision sur des cibles associées aux capacités du dictateur syrien Bachar el-Assad en matière d'armes chimiques», a déclaré le président américain Donald Trump. «Une opération combinée est désormais en cours avec la France et le Royaume-Uni, nous les remercions tous les deux», a-t-il ajouté. L'état-major français a confié la mission de bombardement à plusieurs chasseurs Rafale, selon une vidéo diffusée par l'Elysée et le ministre des Armées Florence Parly.
Le président français Emmanuel Macron a souligné que les frappes françaises étaient «circonscrites aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques».
L'OTAN a déclaré «soutenir» ces frappes.