Selon une étude menée aux États-Unis, les plombages classiques rejetteraient d'importantes doses de mercure dans le corps.
C’est une situation redoutée par de nombreux stomatophobes (nom qui désigne les phobiques du dentiste). Après une visite de contrôle, on nous apprend qu’il va falloir soigner une mauvaise dent à l’aide d’un plombage. Commence alors une intervention qui peut être comparée à une véritable torture pour les âmes les plus sensibles.
Mais la pose de ce plombage ne serait pas la fin du calvaire puisque selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Georgia aux États-Unis, les amalgames dentaires utilisés dans la composition des plombages feraient augmenter la quantité de mercure dans le corps.
Jusqu’à 150% d’augmentation
Pour les besoins de leur recherche parue dans la revue scientifique Science Daily, les chercheurs se sont penchés sur les cas de 15 000 patients américains. Ils ont ensuite relevé les taux de méthylmercure, la forme la plus dangereuse du mercure, contenu dans le corps des personnes qui avaient fait l’objet de soins dentaires à base de plombages classiques.
Ainsi, les personnes qui portaient plus de 8 plombages dans la bouche présentaient un taux de mercure dans le sang jusqu’à 150% plus élevé que la normale. Un mercure qui peut se concentrer dans le système intestinal comme le rappelle les responsables de l’étude.
Interdits dans certains pays
Les scientifiques ont également étudié de près les alternatives aux plombages classiques qui sont composées de résines composites. Il en ressort cette fois que c’est du bisphénol A, substance controversée à cause de ses effets sur le développement du fœtus, qui est rejeté dans le corps.
Il faut savoir qu’à cause de la toxicité des amalgames dentaires classiques, certains pays comme la Norvège ou le Danemark les ont purement et simplement prohibés.
En France, l’Agence nationale de sécurité des médicaments a fait savoir en 2015 qu’elle souhaitait réduire l’utilisation des plombages à base de mercure.