Les sismologues néo-zélandais estiment que la ligne de faille dans l’est du pays pourrait provoquer un méga-séisme et un tsunami de grande ampleur, comme ceux du Sumatra, du Chili et du Japon.
Ils avertissent que la population locale ne devrait pas avoir l’assurance que le tremblement de terre de magnitude 7.8 qui a frappé le nord de l’île du Sud le 13 novembre 2016 (heure UTC) a été le plus qui pouvait se produire, car celui qui a été annoncé serait dévastateur et accompagné d’un tsunami.
La faille de subduction d’Hikurangi, qui s’étend de l’est de Gisborne (île du Nord) jusqu’au sommet de l’île du Sud, est responsable de ce probable méga-séisme.

« Les zones de subduction sont celles où une plaque tectonique est submergée (subducte) sous une autre plaque, provoquant un méga-séisme », a expliqué l’équipe de l’institut de recherche scientifique du GNS Science, qui a organisé un colloque international de sismologie en novembre.
On se souvient des récents tremblements de terre de subduction à Sumatra en 2004 (9 degrés), au Chili en 2010 (8,8 degrés) et au Japon en 2011 (9 degrés).
Ursula Cochran, une scientifique du GNS Science (un institut scientifique en Nouvelle-Zélande), a déclaré cette semaine à Stuff que les effets d’un tremblement de terre dans la zone de subduction d’Hikurangi pourraient être dévastateurs.
D’après Mme Cochran, on s’attend à un tremblement de terre de magnitude 9 comme celui de 2011 au Japon.
Voici une vidéo du tsunami japonais du 11 mars 2011 :
« Nous ne voulons pas que les gens pensent que le tremblement de terre de Kaikōura était le plus fort qui pouvait se produire », a affirmé Mme Cochran.
Ce qui suit est une vidéo du tremblement de terre de 7,8 degrés qui a frappé la Nouvelle-Zélande en 2016 :
Des scientifiques de 15 pays, dont l’Italie, les États-Unis, l’Espagne, le Japon, le Chili et la Grèce, ont participé à un colloque commémoratif du tremblement de terre de 7.8 degrés qui a frappé la Nouvelle-Zélande pour discuter de leurs recherches.
Le 14 novembre, une conférence a eu lieu à Blenheim, où 5 scientifiques ont présenté des travaux de recherche sur les risques sismiques en Nouvelle-Zélande, en Californie et en Italie. Environ 400 personnes y ont assisté, a indiqué le GNS Science dans son rapport.
Les sismologues ont pu faire un tour du terrain, le long des ouvertures des failles qui se sont produites à la suite du tremblement de terre de 2016.


L’événement a permis de comprendre les risques liés aux tremblements de terre et de prévoir l’emplacement, l’ampleur et les conséquences probables d’autres tremblements de terre. Pour l’instant, tout semble indiquer que la subduction des plaques s’est produite dans l’Est de la Nouvelle-Zélande et pourrait déclencher un méga-séisme, auquel les habitants devraient se préparer à l’avance.
Vidéo du tremblement de terre et tsunami à Sumatra :
Vidéo du tremblement de terre et tsunami au Chili en 2010 :