Les fidèles protestent eux contre la fermeture en mars de leur lieu de culte en centre-ville.
En écharpe et au son de la Marseillaise… A l’appel de Rémi Muzeau, le maire (LR) de Clichy, une centaine d’élus de la droite francilienne ont tenté ce midi d’empêcher des fidèles musulmans de faire leur prière dans la rue.
Parmi les maires, conseillers départementaux ou régionaux, Valérie Pécresse, présidente (LR) du conseil régional et Pierre Bédier, président (LR) du conseil départemental des Yvelines.
Une foule extrêmement dense accompagnait le cortège. « La République n’est pas un rapport de force. Il y a eu beaucoup de discussions. Maintenant, il faut prendre des décisions, martèle Valérie Pécresse. On ne peut pas accepter que l’espace public soit ainsi occupé. Le maire est impuissant. A l’Etat d’agir ! »
Une Marseillaise entonnée par les élus
Rassemblés derrière une banderole proclamant « Stop aux prières de rue illégales », maires, parlementaires, conseillers municipaux et régionaux LR, UDI et MoDem, sont sortis de la mairie pour aller au devant de quelque 200 fidèles rassemblés dans une rue piétonne pour la prière, comme tous les vendredis depuis presque neuf mois.
Ils protestent ainsi contre la fermeture en mars de leur lieu de culte en centre-ville, accusant le maire de la ville de ne pas vouloir leur octroyer de terrain pour construire un nouveau lieu de culte.
Entonnant la Marseillaise, les élus ont repoussé les fidèles un peu plus loin dans la rue, mais la prière s'est tout de même tenue en milieu de journée, derrière un double cordon de gendarmes mobiles.