La résolution adoptée par le Parlement européen ce 23 novembre pour contrer les médias russes a été qualifiée de « crime d'informations » par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. « C'est un crime, quand dans une situation de menace terroriste réelle, de fondamentalisme, ou encore lorsque l'environnement encourage le nationalisme et la xénophobie, l'attention de la communauté internationale est détournée pour se focaliser sur un tout autre point », a-t-elle indiqué sur l'antenne de la chaîne de télévision Rossiya 1
 
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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova
Selon la porte-parole du ministère russe, les hommes politiques occidentaux qui ont adopté une telle résolution commettent un crime parce qu'ils ne donnent pas la possibilité aux citoyens d'analyser la situation en se servant des sources alternatives d'informations. 
« Seule la discussion fait accoucher la vérité, seuls plusieurs arguments permettent de comprendre ce qu'il faut faire. Ce papier ignoble n'a même pas fait l'objet d'un vote pour ou contre pour 200 personnes qui se sont tout simplement abstenues, car elles ne voulaient probablement pas être impliquées dans ce processus, ce papier, c'est le témoignage d'un crime d'informations », a déclaré Mme Zakharova.
Aujourd'hui 23 novembre, le Parlement européen a adopté une résolution prévoyant des mesures destinées à limiter l'activité des médias russes en Europe. 691 députés ont pris part au vote. 304 personnes ont voté pour, 179 contre et 208 députés se sont abstenus. 

Le document affirme que la Russie promeut une propagande hostile contre l'Union européenne et nomme les principaux médias qui menacent, selon le Parlement européen, l'UE et ses partenaires de l'Europe de l'Est. Il s'agit de l'agence de presse Sputnik, de la chaîne de télévision RT, de la fondation « Le monde russe » et de l'agence fédérale russe « Rossotroudnitchestvo ».