En 2014, Pierre Sonveaux de l’UCL a pu identifier des composés qui bloquent les métastases. L’année dernière, Apostolos Stathopoulos, professeur arlonais de l’ERC Belgium, a développé un vaccin contre le cancer du cerveau. En août 2015, le professeur Cédric Blanpain de l’ULB a pu identifier les signatures moléculaires des modifications d’identité cellulaire correspondants à la cellule responsable de la formation du cancer. En septembre 2015, Vincent Castronovo et Andrei Turtoi (Ulg) ont découvert une protéine efficace pour le traitement des cancers du sein très agressifs. Récemment, le professeur François Fuks (ULB) a démontré le rôle joué par une lettre de l’ARN dans le développement du cancer.
Raisons
L’accélération dans le domaine de la recherche contre le cancer en Belgique se doit au système NGS (New Generation Sequencing), le séquençage à haut débit. Il s’agit de gros scanners qui lisent les gènes et détectent leur altération, précise François Fuks, directeur du nouveau ULB Cancer Research Center. On aboutit ainsi à des thérapies et des soins personnalisés pour chaque malade. Et les scientifiques belges raffolent de cette innovation.
Les avancées en Belgique se doivent également à l’implantation de structures internationales dans notre pays. Comme la Belgique est un petit pays, les associations avec des chercheurs étrangers sont obligatoires pour avancer.
« Cela s’inscrit dans une dynamique propre à la Belgique. On cherche à fédérer les compétences », explique François Fuks. Enfin, des institutions réputées mondialement sont également présentes en Belgique. C’est le cas, par exemple, de l’EORTC (European Organisation for Research and Treatment of Cancer).
Arnaud Lefebvre