Photo d'illustration
Photo d'illustration

En l'espace d'un mois, le nombre d'"alertes" liées à la radicalisation a été équivalent à celui qui avait été déjà recensé en un an dans le département.

Plus d'un mois après le déclenchement de l'état urgence décrété le 13 novembre dernier suite aux attentats de Paris, la préfète a dressé ce lundi un bilan des mesures mises en place dans le département en présence des parlementaires, des maires, de l'ensemble des représentants des forces de l'ordre, des pompiers, de la justice et de l'enseignement. Premier constat : "On assiste à une véritable prise de conscience de la population par rapport à la menace et aux risques de radicalisation. Les gens n'ont plus peur de s'adresser à nous".

En l'espace de quatre semaines, 70 nouveaux signalements ont en effet été recensés dans les P.-O. (un des chiffres les plus importants en France) soit l'équivalent de ce qui avait déjà été enregistré sur une année.

Des signaux, parfois faibles, qui émanent indifféremment du numéro vert national, des établissements scolaires, des maires, des divers services publics par le biais de leurs référents radicalisation, ou de particuliers tels que des parents démunis face à des adolescents au comportement inquiétant. Les dossiers sont en cours de traitement par la cellule d'évaluation départementale qui déterminera s'ils doivent faire l'objet d'un suivi par les services de renseignements ou les divers organismes sociaux, ou bien d'un accompagnement psychologique.

En outre, une assignation à résidence a été prise, 25 perquisitions administratives ont été effectuées, dont 14 en zone police et 9 en zone gendarmerie, toutes en lien avec des personnes suspectées de radicalisation. Au cours de ces opérations, une arme 22 long rifle a été saisie, pour laquelle une enquête se poursuit, ainsi que divers objets provenant de cambriolages.