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L'horreur: un ex-employé de Coca-cola témoigne!

Publié par Le Nouveau Paradigme sur 31 Décembre 2015, 09:42am

Catégories : #Santé

 

Il y a quelques temps, Chris Hemmings travaillait encore pour l’une des multinationales les plus tentaculaires et puissantes du monde : Coca-Cola. Une entreprise qui va bien au-delà de la simple vente de boissons. Après avoir quitté son travail sous le poids des remords, il a décidé de livrer son témoignage, que chacun soit libre de juger.

Certains dirons qu’il est bien trop convenu de casser du sucre sur le dos des grands noms comme Mcdo, Coca, Nestlé et autres multinationales de renom. Et pourtant, ceux-ci constituent les symboles forts d’un capitalisme industriel débridé où l’humain est dissous derrière la personne « morale » de l’entreprise cotée en bourse dont le seul but est d’accroitre la croissance de ses bénéfices pour le plus grand bonheur des actionnaires. Là où les moyennes et petites entreprises vont généralement tenter de répondre à une besoin par une simple offre, les multinationales détiennent un pouvoir tel qu’elles tentent d’imposer leur marque dans les esprits, usant de tous les subterfuges possibles, du neuromarketing à des contrats d’exclusivité, en passant par la manipulation des études, au lobbying auprès des gouvernements jusqu’à l’accaparement des terres.

En tant qu’ex-employé de Coca-Cola, l’entreprise aux 3500 sous-marques de boissons à travers le monde, Chris Hemmings livre son témoignage sur le site d’information anglais The Independant. Celui-ci se penche particulièrement sur les moyens mis en œuvre par l’entreprise pour imposer sa marque partout où elle le peut, y compris au cœur des écoles quand cela est faisable, refusant évidemment d’admettre toute responsabilité vis à vis des problèmes de santé en expansion dans les pays où la malbouffe est devenue culturelle. Il titre son pamphlet : « Coca-Cola payerait des experts de l’alimentation pour contrer les revendications concernant l’obésité Je ne suis pas surprisce que j’y ai vu m’a horrifié ! » Voici une traduction sommaire de son propos.

coca_cola_coke_indiaIllustration : Latuff

Le texte (à lire en anglais sur The Independant)

« Telle une canette trop secouée, l’indignation se répand désormais partout. Une enquête menée par The Times a dévoilé la façon dont Coca-Cola dépense des millions de dollars chaque année pour essayer deréfuter l’irréfutable. Franchementquiconque est assez crédules pour croire aux «études» suggérant que cescannettes de sucre pétillantes ne font pas grossir est un idiot. Mais ce n’est pas le véritable problème iciLe vrai problème, c’est ce que Coca-Cola fait jour après jouret personne ne trouve rien à redire sur le sujet.

Quand on m’a offert mon tout premier job en 2009, c’était, à mon plus grand malheur, chez Coca-Cola Enterprises (une branche anglaise de Coca-Cola Company). J’étais un représentant des ventes sur le territoire. Avec une camionnette pleine à craquer de toutes les boissons que j’avais l’habitude d’avaler quand j’étais gamin (Fanta, SpriteCapri Sunet, bien sûrl’arc en ciel de variétés de type Coke). Je partais donc joyeux avec l’objectif de vendrevendre, vendre... Il ne fallut pas deux jours pour que mon enthousiasme soit complètement détruit.

Avec ma camionnette aux couleurs de la marque, je m’approchais de motroisième magasin de la deuxième journéeMon objectif était clair faire connaissance avec mon clientapprendre à connaître leurs clientsluivendre tout ce dont il avait besoin et, enfin, lui vendre tout ce dont il n’avait pas besoin. En arrivant aux abords de la station d’essence, à ma grande consternation, je remarque un jeune garçonsans doute pas plus vieux que quatorze ansQuatorze ansmais surtout lourd comme quatorze pierres. Vêtu d’un affreux uniforme scolaire fluorescent, son visage était rouge vif. Rouge de devoir péniblement se tenir deboutDans sa main ?Une bouteille de deux litres de SpriteLa teneur en sucre de celle-ci est de 136 grammesCeci représente144 pour cent de son apport journalier recommandé. Et sur ma liste « à vendre », il y avait de nombreuxpacks de ce type de boisson.

J’étais devenu le conduit qui mène à l’obésitéet j’ai commencé à me sentir très mal.

Cela a donc duré  jour après jourmois après moisChaque mois, une nouvelle cible, un nouveau produit ou une nouvelle initiative à vendre à l’un de mes 144 clientsChaque boisson était individuellement notée,récoltée et marquée par le « grand ordinateur Coke » de retour à la basePour toute boisson mise en vente, il y avait une enquête à mener. Un seul produit « non-coke » qui se retrouvait dans un réfrigérateur officielCoca-Cola et la société pouvait envoyer des lettres de menaces au propriétaire du petit magasin du coin déjàen difficulté. Peu importe si le produit en question ne pourrait pas être vendu, les magasins sontcontractuellement obligés de remplir leur réfrigérateur avec tout ce que Coca-Cola leur demande.

Et là est arrivé le nouvel âge d’or : la boisson énergétique. Depuis la venue de Red Bull (distribué par Coca-Cola), le secteur grossissait d’années en années de plusieurs pourcents, sans montrer le moindre signe de ralentissement. Réunions après réunions, on nous présentait toutes les nouvelles variétés de concentrés explosif de sucre et de caféine que nous devions colporter quatre saveurs Implacables, trois MonstrestroisPowerade etpour un bref momentles « shots » d’énergieNos objectifs devaient être respectéset nosobjectifs étaient les enfants. « Il faut connaître où se trouvent les grandes écoles dans votre secteur » nous a-t-on dit. « Montrez aux commerçants ces graphiques, tableauxchiffres les enfants adorent ces produits.« 

Une canette de « Monster » de 500ml ne contient pas seulement 47% de la quantité de sucre recommandée, c’est aussi 160mg de caféine. C’est l’équivalent d’une tasse et demi de café avec dix sucres. Essayez de donner ça à votre adolescent pour voir. Les professeurs ont commencé à se plaindre que les enfants était drogués aux boissons énergétiques durant la classe, pour être épuisés plus tard dans la journée. Donc,beaucoup d’écoles ont fait interdire les boissons gazeuses de leurs locauxCoke a dû commencer à retirer ses distributeurs à travers tout le paysLa réaction fut simple il faut leur vendre en dehors. Et voilà !Bienvenue dans l’ère des menus spéciaux.

C’était le nouveau « bébé » des patrons. Dans chaque maison de la pressesandwicherie ou caféil fallait liernos produits avec tout ce qui passait, du journal aux chipsOn offrait notre image de marque en échange detarifs préférentiels ou de placements de produits dans les magasinsCoke vous raconte qu’un seule bouteille de 500 ml contient deux portionsUn peu confus quand on devait associer une bouteille avec une seuleportion de sandwich.

Pendant les Jeux Olympiques, notre plan d’action était effrayant. En tant que sponsor officiel, nous avons complètement détourné le sens du relais de la torche olympique. En interne, ce n’était plus une question detorche, mais bien de savoir combien de produits allaient être disponibles sur la route à travers le Royaume-UniAlors que je travaillais avec les supermarchés du coinon m’a dit que je devrais avoir honte de l’offredérisoire que je faisais aux magasins TescoNous étions censés célébrer une flamme olympique de passage,mais tout ce que Coca-Cola voulait, c’était de pisser leur produit sur toutes les personnes présentes. J’ai commencé à contester notre éthique interne. Mais la réponse était souvent en mode « passif-aggressif » : « Nous voulons tout simplement offrir un choix au client. » Ce que je n’ai jamais cessé de contester jusqu’à aujourd’huiAvec un tel niveau de publicité, de parrainage et de marketing, c’est moins un choix qu’un reflexinconscient.

Nous avons travaillé avec les quatre grands supermarchés pour proposer des offres de Coca avec de la pizza, du Coca avec du pouletdu Coca avec un plat de curry et, bien sûrdu Coca avec toujours plus de CocaNous avons du nous battre pour avoir autant d’espace d’affichage publicitaire que possible danschaque magasin et des collègues ont été salués comme des héros pour la construction d’une maquette d’unstade à partir de boîtes 6-pack de Coca lors de la Coupe du monde. On nous a même demandé de mettre duCapri Sun sur les chemins à la sortie des écolesPlus on réussissait, plus nous étions payés. Parce queCoca-Cola ne se soucie pas de ses clients, ils se soucient uniquement de ce qui les concerne.

Mais les gens observent ces problèmes avec le peu d’études qui existentcachées dans des revues quepersonne ne lira jamaisils sont assis silencieusement à ne rien faire alors qu’ils sont giflés au visage par les marquesNous permettons à des entreprises comme Coca-Cola de parrainer la FIFA, les Jeux olympiques et la Coupe du Monde de Rugby, sans même interroger l’éthique d’une telle décisionEn versant des millions denos dollars de diabétiques dans ces événementsnous commençons à associer l’activité physique avec des boissons gazeusesC’est totalement ridiculemais incontesté à ce jourLeur plan marketing est un mastodonteécrasant sous son pied toute forme de décence ainsi que notre santéà la recherche de nouveaux profits.

L’argent parleet Coca-Cola en a beaucoup. Notre seule défense est cesser de leur en donner.

Oh  et si vous buvez ces fameuses eaux vitaminées, croyant que c’est bon pour vousvous méritez ce triplepontage. »

– Chris Hemmings

1a4a8d30fc20f3d3faf38ccec172cf53Illustration : Latuff


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B
le discours de JFK esta double sens, que celui qui est naif et idiot choisira " ce que tu peux faire pour ton gouvernement ----- a rajouter ""CORROMPU"" a accepter les lavages de cerveaux d'enfants par les publicites mensongeres de coca cola cie.
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L
ALORS FAISONS APPEL A NOTRE BONS SENS ET NOTRE DISCERNEMENT, CESSONS UNE FOIS POUR TOUTE D'ETRE DES CONSOMMATEURS AVEUGLES ET SOURDS...
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A
il est logique qu'une société cherche à vendre ,mais c'est aux gouvernements de nous protégés,sauf que nos gouvernants sont corrompus,et que nous continuons à voter pour eux
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P
Ne demande pas ce que ton gouvernement peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton gouvernement.<br /> Discours d'investiture, 20 janvier 1961.<br /> John Fitzgerald Kennedy

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