Le président François Hollande près du Bataclan après l'assaut donné par la police contre les assaillants de la salle de spectacle, le 14 novembre 2015
afp.com/MIGUEL MEDINA
Juste après les premières attaques, François Hollande a décrété l'état d'urgence. Cette mesure extrêmement rare renforce les pouvoirs des forces de l'ordre pendant une durée minimale de 12 jours.
A la suite des attentats de Paris, François Hollande a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire, un fait rarissime. Cette procédure d'exception a été utilisée pour la dernière fois en 2005, pendant les émeutes en banlieue, elle renforce les pouvoirs des autorités.
L'exécutif et les forces de police pourront désormais :
- Interdire la circulation des personnes ou des véhicules.
- Instituer des zones où le séjour des personnes est réglementé.
- Interdire l'accès à un département à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l'action des pouvoirs publics.
- Assigner à résidence toute personne dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre public.
- Ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion de toute nature.
- Interdire les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre.
- Obliger les propriétaires d'armes à les remettre aux autorités.
- Autorise les perquisitions à domicile de jour et de nuit.
- La prise de mesures pour assurer le contrôle de la presse et des médias.
Par ailleurs, d'autres mesures sans lien avec l'état d'urgence ont été prises :
- Les établissements scolaires et universitaires d'Île de France seront fermés samedi.
- Tous les équipements de la ville de Paris (écoles, musées, bibliothèques, gymnases, piscines et marchés alimentaires) seront fermés.
- La seule activité des mairies parisiennes sera la célébration des mariages
- Toutes les événements sportifs d'Ile-de-France sont annulés
- Les contrôles aux frontières ont été rétablies mais celle-ci ne sont pas fermées comme l'avait annoncé dans un premier temps le chef de l'Etat.
Le président a convoqué un Conseil des ministres cette nuit afin qu'un décret puisse être pris et que l'état d'urgence soir effectif dans les plus brefs délais. Sa prolongation au-delà de douze jours doit en revanche être autorisée par une loi, votée par le Parlement.