Dans une allocution télévisée vendredi à 23 h 50, le président de la République, François Hollande, a décrété l’état d’urgence en France et la fermeture des frontières après des «attaques terroristes».
Des attaques, sept au total selon une source au sommet de l’Etat, ont éclaté vendredi soir après 21 heures dans les Xe et XIe arrondissement de Paris, près de la rue Bichat, au Bataclan et dans ses alentours, faisant au moins 120 morts, selon une source proche de l'enquête, ainsi que dizaines dizaines de blessés.
Au bar «Le Carillon», un journaliste de Libération sur place a évoqué un «cauchemar». Il s’agissait de la première attaque. Boulevard Voltaire, plusieurs coups de feu ont également été entendus. Des témoins évoquent cinq à six tireurs, non cagoulés.
Au sujet de la première attaque, notre journaliste sur place parle de deux tireurs, au moins, qui auraient commencé à tirer dans le bar, avant de prendre la fuite. Celle-ci aurait eu lieu vers 21h20, quand un homme a tiré à l’arme automatique deux salves, l’autre visant le restaurant «Petit Cambodge», un restaurant en face. «Ça a duré terriblement longtemps.»
Au Bataclan, la salle de concert, où jouaient les Eagles of Death Metal, une «grosse détonation», ainsi qu’une vingtaine de coups de feu ont été entendus par des témoins sur place. Un assaut a été déclenché par les forces de l’ordre, sans que l’on sache pour l’instant s’il s’est soldé par la neutralisation des assaillants, ni le nombre exact de victimes.
D’autres rapportaient, au même moment, des hommes avaient ouvert le feu rue de Charonne sur une terrasse de café, précisant : «On a entendu plus de 100 balles.» L’attaque visait le coin de la rue de Charonne et de la rue Faidherbe.
Par ailleurs, deux ou trois explosions ont retenti presque au même instant près du Stade de France, dans deux snacks, sans que l’on sache pour l’instant si ces deux événements sont liés.
Selon des sources proches de l’enquête, citées par l’AFP, quatre assaillants seraient morts ce soir. L’Agence de presse évoquait jusque-là trois assaillants morts.
A la mairie de Paris : «La consigne, c’est chacun reste chez soi», a indiqué à Libération Bruno Julliard, le premier adjoint d’Anne Hidalgo.