Le Nouveau Paradigme

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Commencer à penser par soi même c'est déjà faire partie de la solution


Quand les multinationales de l’agrobusiness s’achètent une vertu climatique

Publié par David Jarry - Webmaster sur 7 Avril 2015, 21:42pm

Catégories : #Société

Quand les multinationales de l’agrobusiness s’achètent une vertu climatique

La Climate smart agriculture est un mouvement porté par la FAO et des multinationales. Elle prétend répondre au changement climatique en introduisant les nouvelles technologies dans l’agriculture. Mais la démarche camoufle l’extension de l’agriculture industrielle. Enquête.

Savez-vous ce que sont les variétés tolérantes aux herbicides ? Ce sont des sojas ou des maïs, par exemple, qui supportent sans broncher de grandes quantités de désherbant (au hasard, le produit star de la multinationale Monsanto, le Roundup).

Désormais, avis aux défenseurs de l’environnement, ces variétés sont enfin bénéfiques à la protection de la planète. Il suffit de les regarder du point de vue de la réduction des gaz à effet de serre : elles permettent de remplacer le désherbage mécanique du tracteur par les pesticides. Cela réduit donc la consommation d’essence !

C’est ce qu’explique très sérieusement, dans sa « success story » numéro trois, un document du CGIAR, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale. Parmi ses membres, quinze centres de recherche répartis partout dans le monde, mais également les fondations Rockfeller, Monsanto et Bill & Melinda Gates, connues pour leur promotion des OGM.

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Le document du CGIAR

Autre « success story » de la lutte contre le changement climatique, celle du maïs résistant à la sécheresse. « Plus de cent nouvelles variétés ont été répandues parmi treize pays africains », se félicite le document. « Mais ce qu’il oublie de dire, c’est que ces maïs sont obtenus par sélection industrielle en laboratoire, souligne Christophe Noisette de l’association inf’OGMIl n’y a aucune sélection paysanne, dans les champs. » Certains de ces maïs, pas tous, sont OGM (organismes génétiquement modifiés).

Parmi les partenaires du projet, là encore, la fondation Bill & Melinda Gates et Monsanto. « De tels projets dits humanitaires existent depuis longtemps, poursuit Christophe Noisette. Ces variétés, soi disant destinées à améliorer la sécurité alimentaire, sont en fait un cheval de Troie. Leur finalité est toujours la même : faire collaborer élites africaines et américaines pour ensuite vendre les OGM classiques, ceux résistants au Roundup. »

Technologies de pointe

Autre domaine d’innovation, les logiciels de précision pour adapter ses cultures aux caprices du climat. Bayer, grand fournisseur de pesticides en France, soutient la « rationalisation des pratiques agricoles » grâce « aux technologies de l’information et de la communication ».

Monsanto (encore !) a déboursé l’année dernière 930 millions de dollars (854 millions d’euros) pour racheter The Climate Corporation, une entreprise de "big data" dont le produit phare est une application qui permet aux agriculteurs de recevoir en temps réel des informations agronomiques et météo ultra-détaillées à l’échelle de chacun de leurs champs.

Des projets de ce type, il en existe des dizaines : drones permettant d’évaluer au mètre près les besoins en azote d’une culture, plantes biofortifiées pour répondre aux besoins en nutriments de certaines populations, techniques d’irrigation sophistiquées, assurance contre les intempéries pour protéger les agriculteurs, etc.

Tous se regroupent peu à peu sous une nouvelle étiquette : la « climate smart agriculture », ou « agriculture intelligente face au climat ». Qu’est-ce que c’est ? Le concept a été lancé par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), le CGIAR et la Banque mondiale, après la conférence de Copenhague sur le climat en 2009. Le but : nourrir neuf milliards d’êtres humains en 2050, dans le contexte du changement climatique.

« Il y a trois piliers, explique Ren Wang, assistant directeur général à la FAO :
- augmenter la productivité agricole de façon durable,
- améliorer l’adaptation et la résilience des exploitations,
- contribuer à leur résilience. »

Tollé

« J’ai été choqué et surpris que ce truc là soit hébergé par la FAO, regrette Materne Maetz, ancien de la FAO et créateur du blog lafaimexpliquee.org. C’est a priori très bien... Mais pratiquement tous les programmes agricoles peuvent satisfaire à au moins un des objectifs. Cela permet de dire que l’on fait de la climate smart agriculture et de continuer comme avant... »

Chez les associations de solidarité internationale, paysannes, environnementales et altermondialistes, la réaction a été unanime : le concept a suscité un tollé. « Atténuation, adaptation, productivité, ce n’est qu’une partie de l’agriculture, soupire Katia Roesch, chargée de mission climat chez Agronomes et vétérinaires sans frontières. On oublie tous les effets sociaux : quel est l’impact de la climate smart agriculture sur l’environnement, l’emploi rural, l’accès au foncier ? »

Autre critique, l’agriculture climato-intelligente « ne prend pas en compte les différences d’impact entre les systèmes agricoles », regrette Jeanne-Maureen Jorand, du CCFD-Terres Solidaires. « La climate smart agriculture ne remet pas en cause toute une orientation de l’agriculture, confirme Materne Maetz. Chez nous c’est l’intensification, dans les pays du Sud c’est la Révolution verte avec l’irrigation et l’utilisation d’intrants chimiques, qui ont entraîné la dégradation des sols et la pollution de l’eau. »

Pourtant, « il faut faire un choix, poursuit Peggy Pascal. Un choix certes difficile, car cela conduit à changer radicalement les politiques agricoles. » Or quel pays serait prêt à sortir du modèle agricole productiviste ?

Pour ses défenseurs, agro-écologie et agrobusiness peuvent et doivent cohabiter. « Les biotechnologies sont un outil que l’on prend ou pas », défend Marie Rigouzzo, consultante pour IBV (Initiative biotechnologies végétales). Cette fédération regroupe les représentants de l’industrie semencière française autour de la promotion des biotechnologies. Même discours à la FAO : « Notre approche n’est pas de promouvoir des technologies, elle n’est pas de dire qu’il faut faire de l’agriculture de conservation ou de l’agroforesterie », soutient Leslie Lipper, économiste à l’organisation internationale.

Le "label" climato-intelligent

En face, les associations dénoncent de « fausses solutions » imposées d’en-haut. « Ils veulent appliquer les mêmes technologies partout dans le monde, alors que nous défendons justement la diversité des agricultures paysannes », conteste Josie Riffaud, paysanne en charge du dossier climat à la Confédération paysanne.

Surtout, « toutes ces technologies de pointe demandent d’investir beaucoup de capital, regrette Materne Maetz. Elles sont donc inaccessibles aux centaines de millions de paysans pauvres, qui constituent la plupart des gens en sous-alimentation chronique. »

Pas du tout, proteste Frank Rijsberman, PDG du CGIAR. « Si vous devez acheter pour dix dollars de semences, mais que vous augmentez vos revenus de cinquante dollars, acheter des graines n’est plus un problème, démontre-t-il. Les agriculteurs font aussi partie du secteur privé. A partir du moment où ils ont accès à l’information et à la technologie, ils savent s’adapter au marché. »

Justement, « leur objectif est de vendre quelque chose, un produit, répond Materne Maetz. Des engrais, des pesticides, des variétés, du béton pour faire de l’irrigation, de l’équipement pour labourer, récolter, traiter, etc », énumère-t-il.

L’agriculture climato-intelligente devient ainsi une sorte de label, que les entreprises peuvent apposer sur leurs produits « sans se mêler de la lutte contre le dérèglement climatique », dénonce Maxime Combes, du mouvement Attac. « C’est très malin, car qui irait à l’encontre d’un label intelligent face au changement climatique ? », ajoute Peggy Pascal, en charge des questions de sécurité alimentaire et du climat à Action contre la faim.

« Il y a eu une phase de négation de l’agriculture industrielle, sur le mode, on ne participe pas au changement climatique, dit Josie Riffaud. Puis il y a eu un retournement quand ils ont vu l’opportunité de marché. »

Poursuite de la Révolution Verte

Variétés de plantes créées en laboratoire, engrais et pesticides de synthèses, le tout arrosé d’irrigation : le cocktail ressemble fort à celui de la Révolution Verte. Cette politique a été lancée dans les années soixante par la FAO et la Banque mondiale, bientôt rejoints par le CGIAR - les trois mêmes qui font aujourd’hui la promotion de la "climate smart agriculture".

A l’époque, l’objectif était déjà de "moderniser" les agricultures des pays du Sud pour augmenter leur productivité. Dans un premier temps, le résultat a été spectaculaire, la production agricole a fortement augmenté en Inde, au Vietnam ou au Mexique. Mais les effets pervers n’ont pas tardé à se faire sentir...

Côté social, de nombreux agriculteurs se sont endettés pour accéder à ces technologies. Ils n’ont pas pu rembourser leurs prêts et ont dû vendre leurs terres. Pesticides et engrais ont détruit les sols et la biodiversité (pour approfondir cette histoire, l’article de Wikipédia est très clair).

Cela a rendu l’agriculture dépendante des énergies fossiles, explique Materne Maetz : « Au niveau mondial, il y a eu des subventions extraordinaires à la consommation d’énergie, à travers la mécanisation, la production d’engrais ou l’utilisation de pesticides. Par exemple en Chine et en Afrique, 30 à 50 % des aides agricoles ont été dirigées vers les engrais. 30 % des prêts de la Banque mondiale allaient vers l’irrigation. » Les engrais de synthèse sont ainsi devenus la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture, après l’élevage. Le gaz émis est du protoxyde d’azote, 310 fois plus réchauffant que le CO2.

Alors que la Révolution Verte a montré ses limites, « ils veulent montrer qu’il est possible de transformer l’agriculture sans modifier de fond en comble le système agricole, s’inquiète Maxime Combes d’Attac. Or c’est la question : est-ce que pour faire face au défi climatique, on est prêts à réduire les intrants ? Ce n’est pas dans les programmes de l’agriculture climato-intelligente. » « Avec ce concept, ils ont trouvé une nouvelle légitimité à l’agriculture industrielle », ajoute la paysanne Josie Riffaud.

Danone et Mc Donalds climato-intelligents

La machine politique pour diffuser cette nouvelle pratique est déjà en branle. En septembre 2014, à l’occasion de son sommet mondial sur le climat, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a lancé la Global alliance for climate smart agriculture, ou Alliance globale pour l’agriculture intelligente face au climat (GACSA). Ce consortium regroupe États (dont la France), multinationales, organisations professionnelles d’agriculteurs ou d’entreprises, universités et centres de recherche (en France, l’Inra et le Cirad en font partie).

« Notre but est de créer une synergie pour que le concept d’agriculture climato-intelligente fasse évoluer les systèmes et les pratiques agricoles partout dans le monde », espère Ren Wang.

Une initiative louable, à quelques détails près. On trouve, dans la liste des membres de l’alliance, la multinationale Danone, le Fertilizer Institute (syndicat de l’industrie des fertilisants), ou encore le Norvégien Yara, première entreprise mondiale d’engrais de synthèse.

« Le lobby des biotechnologies CropLife, comprenant des multinationales comme Monsanto et Syngenta, mais aussi McDonalds, est régulièrement invité lors des conférences internationales sur le sujet », relèvent Attac et la Confédération paysanne dans un communiqué commun. « On se pose la question : quel modèle de production et de consommation défend l’alliance ? », s’inquiète Jeanne-Maureen Jorand, du CCFD-Terres solidaires.

De fait, l’alliance n’exclut pas l’emploi de pesticides, de fertilisants ou des OGM pour lutter contre le réchauffement climatique. « Sans engrais chimiques, l’agriculture ne pourra pas résoudre le problème de la sécurité alimentaire », soutient à Reporterre Ren Wang.

Quid de la présence de Yara parmi les membres de l’alliance ? « Ils participent à la promotion de l’agriculture climato-intelligente, se réjouit-il. Par exemple en janvier, au forum économique mondial de Davos, Yara a sponsorisé un forum et accueilli plus de cent participants pour réfléchir sur la mise en œuvre de ce concept ! »

Au CGIAR, le PDG Franck Rijsberman s’enthousiasme pour les biotechnologies : « On en sait tellement en biologie aujourd’hui, qu’on peut aller très loin, on a déjà séquencé l’ADN de nombreuses variétés ! » Ce regroupement de centres de recherche affirme consacrer déjà 60 % de son budget à l’agriculture climato-intelligente, soit au moins 60 millions de dollars. « Mais il y a aussi beaucoup d’investissements privés, ou publics au niveau national. On ne peut pas l’évaluer, mais c’est important », avoue Ren Wang.

Force de frappe

« Nous mettons en avant les savoirs paysans, ils mettent en avant les technologies, dit Josie Riffaud à la Confédération paysanne. Il y a de gros moyens financiers derrière : s’ils investissent, c’est qu’ils attendent un retour sur investissement. C’est ce qui nous fait peur. » « Le problème est la force de frappe considérable de la Banque mondiale, de la FAO et du CGIAR, reprend Maxime Combes. Ils veulent réorienter tous les financements agricoles à l’échelle planétaire vers ces solutions là. »

Or, « les associations issues de la société civile réfléchissent depuis longtemps à l’adaptation face au changement climatique, relève Jeanne-Maureen Jorand, du CCFD-Terres solidaires. Mais l’alliance nie totalement ce travail et va jusqu’à le concurrencer. »

L’association de développement dénonce aussi l’opacité dans la gouvernance de l’alliance. « Il n’y a aucun contrôle sur les projets menés : ni évaluation, ni monitoring, des mots considérés comme trop forts au sein de l’alliance, poursuit la chargée de plaidoyer sur la sécurité alimentaire. Chaque membre est donc libre, et encouragé à expérimenter de son côté. »

Par ailleurs, « les textes disent bien entendu que l’alliance est dirigée par les paysans, ironise Materne Maetz. Mais quand on regarde plus précisément, vous ne les voyez plus. »

Peser sur les négociations climat

Averti de ces critiques, le gouvernement français a hésité, puis a finalement fait le choix de participer. « Ils disent qu’ils vont modifier cette alliance de l’intérieur, croit savoir Maxime Combes. Mais où est le document du gouvernement français qui demande à l’alliance de revoir ses principes ? » Contacté, le ministère des Affaires étrangères n’a pas répondu à nos demandes d’explication.

A quelques mois de la Conférence climat de Paris, peut-être que le gouvernement n’a pas voulu négliger une alliance qui pourrait jouer un rôle dans les négociations climatiques... « Le but n’est pas de les influencer, se défend Ren Wang à la FAO. Mais nous voulons mettre les solutions de l’agriculture climato-intelligente à l’agenda. » Il le reconnaît, il est de toutes façons trop tard pour se faire entendre lors de la Conférence climat à la fin de l’année, le programme de pourparlers de la COP 21 est déjà trop avancé.

Pour l’instant, l’agriculture est quasi absente des textes de négociation sur le climat. Mais la FAO espère bien que la GACSA saura se faire entendre dans les années à venir, lors de la COP 22 ou la COP 23. Une perspective qui ne réjouit pas Maxime Combes : « Le risque est que la FAO et la Banque mondiale aient déjà tout discuté avant. La place de l’agriculture dans les négociations climatiques serait alors réduite à l’agenda des solutions de la climate smart agriculture. »

Mais qu’importe, « de toute façon, on n’attend plus rien de ces négociations internationales, lance Josie Riffaud. On va juste saisir l’occasion de la COP 21 pour tenter de conscientiser, pour parler des agricultures paysannes. » Materne Maetz, lui, rêve d’une réorientation des politiques de son ancien employeur : « On a besoin de réponses locales, moins exigeantes en intrants, et qui utilisent des ressources dont tous les paysans disposent : leur intelligence et leurs bras. »


L’AGRICULTURE POURRAIT ENTRER SUR LE MARCHE DU CARBONE

Prenez un éleveur d’un pays en développement, qui améliore la qualité de ses prairies. Son sol capte ainsi de plus en plus de carbone. Il contribue à la lutte contre le réchauffement climatique et place ce CO2 stocké en vente sur le marché carbone.

Une entreprise rachète ces crédits, pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre. L’agriculteur, lui, peut réinvestir l’argent ainsi gagné dans des pratiques encore plus vertueuses. Une idée simple et bénéfique pour tous ?

Pas vraiment, selon Maxime Combes, d’Attac. « On cherche à tout prix à maximiser le carbone stocké dans le sol, regrette-t-il. On fait miroiter aux paysans des financements et en échange, on leur demande de modifier leurs pratiques sans tenir compte des habitudes et savoirs locaux. On crée simplement un droit à polluer pour les entreprises ! »

Pour l’instant, l’agriculture ne fait pas encore partie du marché carbone. Mais la FAO et la Banque Mondiale ont déjà commencé à calculer son potentiel en tant que « puits de carbone ». Cela pourrait permettre de stocker « 13 à 14 % des émissions de gaz à effet de serre », selon Robert Zoellick, ancien président de la Banque mondiale, cité dans un rapport commun d’Attac et de la Confédération paysanne. Un jeu gagnant-gagnant, a-t-il ajouté, entre le captage du carbone dans les sols et la productivité agricole.

La FAO et l’Union Européenne ont lancé des projets pilotes au Malawi et en Zambie - où les agriculteurs sont incités à couvrir leurs sols - ou encore au Vietnam - on envisage de remplacer la culture du maïs par celle du café. Mais « les agriculteurs ont encore du mal à adopter des pratiques climato-intelligentes », admet un premier document d’évaluation de ces projets.

Ailleurs, des terres agricoles sont carrément laissées en jachère, explique Peggy Pascal d’Action contre la faim : « Entre 1 et 6 millions d’hectares ont ainsi été utilisés pour stocker du carbone, compte-t-elle. Pour nous, ces terres devraient être réservées à une petite agriculture familiale. » « Pour l’instant, de tels projets ont surtout servi à financer des intermédiaires, des experts, pour mesurer le stockage de carbone », dénonce Maxime Combes.

La FAO tente d’ailleurs de lever un obstacle de taille : comment mesurer la quantité de carbone contenue dans un sol ? Elle développe des méthodes standardisées basées sur des simulations plutôt que sur des mesures directes. Cela permettrait de « réduire considérablement les coûts » et de « faciliter grandement » l’accès de l’agriculture au marché carbone, expliquent dans leur rapport Attac et la Confédération paysanne.

Mais si l’agriculture entre sur le marché carbone, « toutes les régions considérées comme des puits de carbone insuffisants, ou non rentables, seraient délaissées », redoute ce rapport. De tels programmes « hypothèquent la survie des cultures vivrières locales », ajoute le document.

 Marie Astier et Flora Chauveau (Reporterre)      

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