D’après une étude scientifique dirigée par Sylvie Babajko, le bisphénol A altérerait l’expression de deux gènes impliqués dans la formation de l’émail des dents chez le rat. L’extrapolation à l’Homme semble tout à fait plausible.
Les rats exposés au bisphénol A présentent des taches au niveau des incisives, faisant penser à une pathologie humaine des dents retrouvée chez 18 % des enfants, appelée MIH. Intrigués, Sylvie Babajko et son équipe ont mené l’enquête en comparant la structure des dents humaines et de rongeurs. La similitude est forte. L’analyse génétique chez le rat révèle que le bisphénol A affecte l’activité de deux gènes impliqués dans la formation de l’émail. C’est la première fois que l’on montre un lien entre le composé chimique et la dentition.
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